Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Premier ministre a rencontré hier les deux syndicats, OGBL et LCGB, afin de rétablir un dialogue social rompu depuis quelques mois.
Le camp syndical face au gouvernement. Un peu plus d’un mois après avoir durci le ton et promis une «grève générale» face aux «attaques répétées» du gouvernement, les deux présidents des syndicats OGBL et LCGB ont rencontré le Premier ministre, Luc Frieden, en huit-clos.
Une volonté de l’homme politique de conserver une certaine «stabilité» dans le pays, alors que les gouvernements voisins s’effritent les uns après les autres depuis plusieurs mois (on pense notamment à la France, la Belgique, l’Allemagne, mais aussi les États-Unis).
Pas de nouvelle tripartite
Si cette réunion, qui aura duré plus de deux heures, n’a «rien apporté de concret», selon Nora Back, elle aura au moins le mérite de montrer une «volonté du gouvernement de trouver des compromis, des solutions», a complété la présidente de l’OGBL.
Côté annonce, Luc Frieden a promis une «grande table ronde sociale» dans les prochaines semaines ou mois, «avec les ministres compétents», afin «de faire avancer un certain nombre de ces dossiers sociaux dans un cadre constructif». Il a aussitôt précisé qu’il ne s’agissait pas ici d’une nouvelle «tripartite au sens classique du terme», mais plutôt «d’un instrument de crise».
D’une même voix, les deux syndicats majoritaires demandent clairement des «résultats concrets» au cours de cette table-ronde à venir, même si Patrick Dury n’a pas manqué de souligner que le gouvernement semble avoir «une autre approche du dialogue social»…
