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Une paix si lointaine

À l’échelle aussi bien internationale que nationale, l’engagement pour la paix a joué ces dernières semaines un rôle important. À commencer, vendredi, par l’attribution du prix Nobel de la paix à Nihon Hidankyo, un groupe japonais qui lutte contre les armes atomiques. Hier, le Luxembourg a commémoré le 80e anniversaire de la libération du joug nazi. Pendant ce temps, les combats font rage en Ukraine, au Proche-Orient et dans bien d’autres parties de la planète.

Les principales victimes de ces guerres restent les civils. Vendredi et samedi, Handicap International Luxembourg a érigé sa Pyramide solidaire en plein cœur de la capitale. Cet évènement doit sensibiliser le grand public au combat que mène cette ONG. Son message est limpide et plus que jamais nécessaire : mettre fin à l’utilisation d’armes explosives en zones peuplées et aux bombardements contre les civils.

Les appels à la paix se sont aussi multipliés lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Une certaine impuissance de la communauté internationale n’est pas à nier. Pas une raison toutefois pour baisser les bras, comme l’a souligné le Premier ministre, Luc Frieden : «Les violations flagrantes du droit international humanitaire se multiplient. Face à cette réalité, il n’y a pas de remède miracle, pas de solution unique. Il n’y a que l’engagement qui compte. L’engagement concret jour après jour.»

Pendant ce temps, les va-t-en-guerre de notre époque continuent de piétiner les règles que le monde s’est données après la Seconde Guerre mondiale. Le président russe, Vladimir Poutine, a lancé une guerre d’agression pour s’emparer de l’Ukraine. Il menace même d’employer des bombes nucléaires si les alliés de Kiev vont trop loin. Le comité Nobel norvégien a fait le choix de mettre à l’honneur des survivants de Hiroshima et Nagasaki afin de souligner «la nécessité de maintenir le tabou nucléaire».

Au Proche-Orient, pas de menace nucléaire, mais des bombardements sans répit qui font des dizaines de milliers de victimes. Aucun plan de paix durable n’existe, même si Israël parvenait vraiment à éradiquer le Hamas et le Hezbollah.

«Il faut passer des mots à l’action», clamait Luc Frieden à New York. Pas sûr que les pays militant pour la paix soient prêts à le faire et capables de cela.

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