Marché de l’immobilier : les prix de vente toujours en forte baisse

L’Observatoire de l’habitat publie, ce jeudi, son rapport d’analyse sur le troisième trimestre 2023.

Ce dernier souligne une activité très réduite sur l’ensemble des segments immobiliers et fonciers résidentiels ainsi qu’une forte baisse des prix de vente. Quant au loyer, ils se stabilisent mais leur hausse, sur l’ensemble de l’année, est franche.

Une activité en forte baisse 

Dans le détail, l’Observatoire de l’habitat indique que le nombre de ventes est en baisse de -31,9% par rapport au 3^e trimestre 2022 pour les appartements existants, -47,3% pour les maisons existantes, -56,4% pour les terrains à bâtir et enfin -59,9% pour les appartements en construction. Des chiffres record puisqu’il s’agit du plus faible nombre de ventes relevé sur un trimestre depuis la création du fichier de la publicité foncière en 2007.

Le segment des appartements en construction (VEFA) est le plus touché avec seulement 119 ventes ce trimestre (-59,9% par rapport au 3^e trimestre 2022).

Les prix de vente continuent de chuter

Quant aux prix de vente, les données délivrées par l’Observatoire de l’habitat sont tout aussi vertigineuses : -7,7% pour les appartements en construction, -12,3% pour les appartements existants et -18,7% pour les maisons existantes. D’après le Statec, l’indice hédonique des prix de vente des logements (incluant à la fois les logements existants et en construction) a baissé de 13,6% entre le 3^e trimestre 2022 et le 3^e trimestre 2023.

Cette tendance touche particulièrement les prix des maisons, qui sont les biens les plus chers. En cause ? La baisse de capacité d’achat des ménages liée à la forte hausse des taux d’intérêt.

En ce troisième trimestre, certains promoteurs ont fait le choix d’une baisse des prix (ou aient été contraints à cette baisse), « contrairement à ce qui était observé jusqu’ici ». Mais le nombre de transactions reste très limité sur ce segment, « ce qui suggère que d’autres promoteurs ont probablement choisi d’attendre encore, en ne réduisant pas leurs prix de commercialisation. »

Les loyers se stabilisent 

Enfin les loyers se sont stabilisés depuis deux trimestres, après plusieurs fortes hausses. L’augmentation reste toutefois nette avec sur douze mois avec +4,1% pour les appartements et +4,0% pour les maisons entre le 3^e trimestre 2022 et le 3^e trimestre 2023, quasiment identique à celle des prix à la consommation mesurée par l’IPCN (+4,0%) sur la même période.

L’Observatoire du logement note que « sur le segment assez particulier de la location de chambres meublées, qui représente actuellement environ 12% de l’offre locative totale, la hausse des loyers annoncés est un peu élevée: +4,6% sur douze mois ».

Cette tendance peut s’expliquer par « un report d’une partie de la demande depuis l’accession à la propriété vers la location. Toutefois, la stabilisation observée depuis deux trimestres traduit l’existence d’une contrainte forte sur les loyers: les revenus des locataires n’ont pas suffisamment augmenté pour absorber une hausse trop brutale des loyers demandés par les bailleurs ».

Pour conclure, il est important de noter que cette hausse concerne les loyers demandés pour de nouveaux contrats de location. L’augmentation des loyers en cours de bail (pour les locataires qui ne changent pas de logement) est beaucoup plus modérée avec seulement +1,7% pour l’indice des loyers du Statec entre le 3^e trimestre 2022 et le 3^e trimestre 2023.