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Laurent Nuñez nommé préfet de police de Paris


Agé de 58 ans, Laurent Nuñez, spécialiste des questions de sécurité, connaît parfaitement la préfecture de Paris (photo : afp)

Laurent Nuñez, coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, a été nommé mercredi en Conseil des ministres préfet de police de Paris, en remplacement de Didier Lallement, a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

« Le président de la République, sur ma proposition, a nommé Laurent Nunez Préfet de Police. C’est le choix d’un homme d’expérience qui connaît parfaitement la préfecture de police et qui a exercé de nombreuses responsabilités nationales », a écrit dans un tweet Gérald Darmanin, ajoutant : « la sécurité des Franciliens sera notre priorité ».

Également dans un tweet, le ministre de l’Intérieur a rendu « hommage » à Didier Lallement « pour son action, dans des conditions difficiles, dans un contexte de menace terroriste important, à la tête de la Préfecture de Police au cours de ces trois dernières années ». « Il a fait honneur à la République », a assuré le ministre de l’Intérieur.

Le départ de Didier Lallement, en poste depuis mars 2019 et qui avait des relations très conflictuelles avec la maire de Paris Anne Hidalgo, a été salué par le premier adjoint à la mairie, Emmanuel Grégoire. « Bienvenue au nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nuñez! Nous nous réjouissons de travailler avec lui et toutes les équipes de la préfecture de police », a-t-il tweeté aussitôt la nomination connue.

Un spécialiste des questions de sécurité 

Agé de 58 ans, Laurent Nuñez, spécialiste des questions de sécurité, connaît parfaitement la préfecture de Paris pour avoir été directeur de cabinet du préfet de police Bernard Boucault entre 2012 et 2015. Enarque, il a été également préfet de police des Bouches-du-Rhône de 2015 à 2017. Avant d’être nommé, en 2018, secrétaire d’État auprès de Christophe Castaner, il a été patron de la Direction générale de la sécurité intérieure pendant un peu plus d’un an. Après avoir quitté la place Beauvau en juillet 2018, il avait rejoint l’Elysée pour y coordonner la « task force » contre le terrorisme.

« L’échec du Stade de France »

Le départ de Didier Lallement n’est pas lié au fiasco du Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions fin mai. Le préfet avait en effet annoncé à ses troupes plusieurs semaines auparavant qu’il quitterait cet été la PP, au plus tard le 27 août, date de son 66e anniversaire.

Dans un courrier adressé aux agents de la PP, Lallement explique avoir « demandé qu’il soit mis fin à (ses) fonctions » considérant notamment avoir « atteint un âge qui n’est pas compatible avec des fonctions opérationnelles de haute intensité ». « Je veux être lucide : on ne commande pas à des femmes et des hommes quand on l’âge d’être grand-père », écrit-il.

« Je pars avec la fierté du devoir accompli. Mais je conserve la blessure de l’échec du Stade de France. Certes, ce soir-là, nous avons sauvé des vies, mais la réputation du pays a été atteinte ». Il précise qu’il quittera la PP le « 21 juillet » et dit son « estime » à son successeur.