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De Briey à Metz, les «loves rooms» séduisent


Une love room vient tout juste d’ouvrir à Val de Briey. Le succès est immédiat : tous les week-ends sont déjà réservés jusqu’à fin juin. (photo Fred Lecocq)

Ces nids d’amour que l’on réserve parfois plusieurs mois à l’avance pour passer une nuit romantique ou torride, séduisent de plus en plus de couples.

Karine Strub en est persuadée : les grandes villes n’ont pas le monopole des love rooms. Val de Briey a aussi des atouts à faire valoir, à commencer par son plan d’eau, propice aux balades en amoureux. «On est quand même une sous-préfecture, avec de jolis jardins en terrasse et la base de loisirs de Moineville à quelques kilomètres», liste la Briotine, sous le charme de sa commune d’adoption. Le carnet de réservations de sa «sweet room», située dans la ville basse, semble lui donner raison. «L’ouverture a eu lieu le 1er mai et tous les week-ends sont déjà pris jusqu’à fin juin. Nous commençons également à accueillir des couples en semaine», se réjouit la gérante qui a réalisé l’ensemble des travaux avec son mari.

La clientèle de la société LBD (Les Bosseurs du Dimanche) se compose principalement de jeunes gens originaires du Pays-Haut. «Ils viennent à l’occasion d’un anniversaire, d’une nuit de noces ou tout simplement pour se faire plaisir. Pour l’instant, l’âge des locataires se situe plutôt entre 20 et 35 ans.» Les réservations sont prises aussi bien par ces messieurs que par ces dames. «C’est du 50-50, par contre les femmes posent bien plus de questions que les hommes avant de se décider. Elles se renseignent au sujet des serviettes, des peignoirs…», sourit Karine Strub.

Si, au premier étage de la maison, une «dark room» avec un lit-cage et bien d’autres accessoires sadomasochistes sera aménagée dans les prochains mois, la «sweet room», installée dans un appartement distinct au rez-de-chaussée, se veut «beaucoup plus soft». Elle comprend un espace cuisine, un spa, une double colonne et un grand lit. «Les menottes à l’entrée de la salle d’eau sont assez discrètes et un rideau permet de dissimuler le miroir de la chambre», tient à préciser Karine Strub.

Le prix de la nuit s’échelonne entre 180 et 235 euros, en fonction des jours. «Le petit-déjeuner est inclus et on s’adapte à la demande. Par exemple, à l’occasion d’une nuit de noces, on installe des draps en satin.» Karine Strub pourrait, à l’avenir, employer une personne. En bonne entrepreneuse, elle n’exclut pas non plus d’en ouvrir d’autres dans le secteur si la demande est au rendez-vous.

«Nous, on reste dans le soft»

À Metz, les chambres dédiées aux couples se sont développées depuis quelques années. De la chambre avec spa pour une nuit chic aux endroits les plus coquins, les amoureux ont le choix. «Ce type d’appartement est à la mode», explique Mickaël Amar, propriétaire des logements Le Romantique et La Tentation. «Le marché va continuer à se développer.»

«J’étais le premier à ouvrir un appartement à thème pour les couples en 2014», raconte-t-il. En 2018, il en ouvre un second dans un logement des tours Coislin. 50 m², avec un lit king size, un miroir au plafond, une table de massage, un jacuzzi, une cuisine équipée, de grandes fenêtres et un balcon de 9 m². «Sur ce type de prestation, l’important ce sont les petits détails, comme les chocolats ou la love box. Dans la douche, par exemple, l’opacité est inversée. De l’extérieur, vous pouvez voir le corps de votre partenaire mais pas son visage.» Aujourd’hui, ce qui attire, c’est le jacuzzi, explique Mickaël Amar. «Les gens veulent profiter d’équipements qu’ils n’ont pas chez eux.» Sous la télévision est également disposé un divan tantra rouge. Un fauteuil conçu pour se détendre ou pour «tester des positions qu’on ne peut pas réaliser dans un lit». Dans la décoration sont aussi disposés un fouet, une cravache et des chaînes. «Avec les films Cinquante Nuances de Grey ou 365 Jours : au lendemain, ces pratiques se sont démocratisées. Elles ne sont plus réservées à un public fermé. Mais nous, on reste dans le soft.»

Adrien Jacquot et Ronan Bardet

Des secrets bien gardés…

À Hagondange, la love room créée par Céline Toniazzo, fondatrice de l’entreprise Les Secrets Rooms, est discrète à l’extérieur, mais imposante à l’intérieur. Un lit king size surplombé par un miroir au plafond. Un jacuzzi d’un mètre cube d’eau et une grande douche couplée à un hammam délimitent la partie «bien-être». La zone coquine est dissimulée au fond des 120 m². Pour les connaisseurs, ou les curieux, s’y trouve une imposante croix de Saint-André, avec ses chaînes, un fouet, une cravache et un masque en cuir. Au mur, il n’y a pas de fenêtres. Des lumières pour l’ambiance, et une décoration sobre et moderne.

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