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Belval : des étudiants la tête dans les étoiles


L’expérience des étudiants de l’université du Luxembourg s’envolera fin 2022 ou début 2023 pour rejoindre l’ISS. (Photo : afp)

L’Agence spatiale allemande (DLR) a désigné les gagnants de son concours Überfliger 2. Le prix : permettre à des étudiants de pouvoir effectuer une expérience dans la Station spatiale internationale (ISS) en orbite au-dessus de nos têtes.

Une équipe de l’université de Luxembourg  figure parmi les quatre gagnants. Des étudiants venant des universités de Munich, de Stuttgart et d’Hanovre ont aussi été sélectionnées. Les équipes vont chacune bénéficier d‘un soutien financier de 20 000 euros et ont maintenant un an pour développer et construire les expériences, a précisé hier l’Agence spatiale luxembourgeoise (LSA). L’équipe luxembourgeoise, baptisée Brains, veut étudier la croissance cellulaire en apesanteur. Afin de mieux étudier l’apparition de maladies et l’efficacité des médicaments, des laboratoires cultivent des «organoïdes» à partir de cellules souches humaines. Il s’agit de petits ensembles de cellules d’un certain type, comme les cellules nerveuses, sur lesquelles des études sont menées.

En raison de la gravité dans les laboratoires terrestres, ces amas de cellules y poussent de manière très compacte et leur taille est limitée. L’équipe Brains (Biological Research using Artificial Intelligence for Neuroscience in Space) de l’université du Luxembourg souhaite changer cela en faisant pousser les cellules dans un environnement similaire aux conditions in utero : l’apesanteur à bord de l’ISS. Là, les organoïdes devraient pouvoir se développer de manière moins dense et plus importante. Après 30 jours en orbite terrestre, les cellules devraient être ramenées sur Terre. Les échantillons seront ensuite analysés à l’aide de la reconnaissance d’images basée sur l’intelligence artificielle. Les autres équipes comptent en apprendre davantage sur les maladies dégénératives du cerveau, comme la maladie d’Alzheimer, une expérience sur les ferrofluides et sur la culture de plantes dans l’espace (avec en ligne de mire les voyages longue durée). Le dispositif de recherche développé par les équipes, qui doit tenir dans un conteneur préfabriqué de 10x10x20 centimètres, sera transporté à bord d’une fusée porteuse vers l’ISS fin 2022 ou début 2023 et y fonctionnera de manière autonome pendant 30 jours.

LQ