Les opérateurs de téléphonie ne ménagent pas leurs efforts pour déployer le nouveau réseau qui n’est disponible que dans quelques villes pour le moment.
La stratégie nationale de déploiement de la 5G au Luxembourg, présentée par le gouvernement en 2018, s’inscrit dans le plan d’action de l’UE pour les réseaux de télécommunication de cinquième génération qui prévoit une couverture 5G de toutes les zones habitées en 2030, contre 14% en 2021.
Dans ce contexte, le Luxembourg figure dans le peloton de tête européen tandis qu’il est déjà l’un des pays les plus connectés d’Europe.
Dès juillet 2020, l’Institut luxembourgeois de régulation (ILR) a ainsi mis aux enchères les fréquences de la bande basse (700 MHz) et médiane (3,6 GHz) nécessaires au nouveau réseau 5G et quatre opérateurs se partagent désormais le marché : Post, Orange, Proximus (Tango) et Luxembourg Online. Tous se sont engagés à assurer la couverture 5G du territoire à 90% d’ici 2025 et à verser des redevances à l’État pour un montant total de 41 millions d’euros sur une durée de 15 ans.
Dans la foulée, les opérateurs ont choisi leurs équipementiers et lancé les travaux de mise à jour des différentes infrastructures sur les stations 2G, 3G et 4G existantes dans un premier temps, en attendant des infrastructures propres à la 5G. Si bien qu’en octobre 2020, la commercialisation des premières offres d’abonnements incluant la 5G a pu démarrer.
Post accélère et prend de l’avance
Fin 2020, du côté de Post, dix sites étaient déjà mis en service pour offrir une couverture à Luxembourg, et ces derniers mois, le déploiement s’est poursuivi dans le Nord et l’Est, avec des antennes à Esch, Ettelbruck, Diekirch et dans la région de Christnach et Waldbillig. En mai dernier, l’opérateur annonçait son ambition de parvenir à une couverture 5G de 90% de la population du pays deux avant la date butoir de 2025 promise au gouvernement.
Quant aux inquiétudes face à la multiplication des antennes et aux émissions d’ondes électromagnétiques du réseau 5G, le Service des médias, des communications et du numérique, qui coordonne la mise en œuvre de la stratégie nationale au sein du ministère d’État assure qu’au Grand-Duché, le niveau d’émission des antennes est l’un des plus bas de l’UE.
Il rappelle aussi qu’en choisissant son téléphone mobile, mieux vaut opter pour un appareil dont le DAS (débit d’absorption spécifique) ne dépasse pas 2 W/kg. Cet indicateur permet d’évaluer la quantité d’ondes émises par un objet connecté : à titre d’exemple, le DAS de l’iPhone 13 plafonne à 0,95.
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Christelle Brucker