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Les Roud Léiwen refusent d’être les couillons de l’histoire


(archives sportspress.lu/ Jeff Lahr)

ÉLIMINATOIRES DU MONDIAL-2022 Le calendrier monté par l’UEFA semblé léser ce Luxembourg, qui rend visite au Portugal avec un physique entamé et la certitude que les arbitres lui veulent du mal.

À 29 ans, on n’est plus un perdreau de l’année et Laurent Jans ne se fait aucune illusion : « Les grandes nations ont toujours été favorisées » par les instances internationales et elles le seront toujours. Oui, la question du calendrier s’est invitée sur ce déplacement à Faro, sous le lumineux soleil d’Algarve.

Elle a mis quelques nuages dans le ciel de Luc Holtz parce qu’au moment précis où tous ses adversaires semblent considérer ses Roud Léiwen comme de plus en plus sérieux concurrents et le disent (merci Dragan Stojkovic et Fernando Santos pour les compliments), le sélectionneur se rend bien compte qu’on ne fait vraiment rien pour aider son équipe à être performante comme elle pourrait l’être.

Ce pourrait être un hasard, si le Portugal, comme la Serbie le mois dernier, avait reçu le Grand-Duché trois jours après un amical pépère contre le Qatar tandis que le Grand-Duché, lui, devait livrer un vrai combat de chiens (face à l’Azerbaïdjan en septembre, à la Serbie il y a trois jours) pour exister dans ce groupe A.

Mais les démentielles proportions que prennent les griefs du sélectionneur contre la façon d’arbitrer ses joueurs et l’illustration de ce « deux poids-deux mesures » par rapport aux sanctions légères infligées aux adversaires, une curiosité encore entrevue samedi contre les Serbes, a achevé de convaincre les Roud Léiwen. Ils ont le droit de se dire qu’ils sont un peu seuls contre tous dans cette conquête des sommets.

Ça m’emmerde! Je pense qu’on ne lutte pas à armes égales

Il n’y avait pas de raison particulière de reparler du match d’il y a trois jours, hier, au stade d’Algarve. Pourtant, Luc Holtz est revenu à la charge. « J’ai revu la ligne qu’ils ont tirée pour savoir s’il y avait hors-jeu (NDLR : sur le but de Vlahovic, qui a nécessité l’appui de la VAR) et c’est dur à accepter. Je pense que s’ils la font partir de l’autre côté, ce hors-jeu est net. »

Lancer le sélectionneur sur la difficulté de venir jouer la 7e nation mondiale en évoquant le calendrier qui lui est proposé et le comparer à celui du Portugal, c’est donc avoir l’assurance de le voir basculer du côté obscur : « Ça m’emmerde ! Je pense qu’on ne lutte pas à armes égales. Les responsables de l’UEFA savent sûrement pourquoi le calendrier est conçu comme il est conçu, mais si je devais commenter à chaque fois, je perdrais trop d’énergie. »

Les faits, donc. Ce mardi soir, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers vont débarquer sur la pelouse avec très vraisemblablement neuf changements sur le onze de base qui a commencé face au Qatar trois jours plus tôt. Le Luxembourg n’aura lui que l’exact inverse à lui opposer : deux nouveaux joueurs – frais – sur les onze mais non des moindres puisque Fernando Santos, le sélectionneur lusitanien a estimé qu’il s’agit tout bonnement de « leurs deux meilleurs joueurs ».

Autant dire que les premières minutes risquent de ressembler à une agression physique. Le Portugal, qui vient de perdre sa première place, ne peut pas se permettre de courir le moindre risque et il doit profiter de ses temps forts. Or ce calendrier laisse une fenêtre de tir en or : il sera difficile pour les Roud Léiwen de trouver leur souffle sur le premier quart d’heure, c’est presque une évidence.

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Puisque personne ne leur donnera rien, Holtz et ses hommes feront donc le dos rond, s’accrochant comme une moule à son rocher avec l’idée que créer l’exploit ici augmenterait leurs chances de finir à la troisième place du groupe, un rôle que Fernando Santos voit déjà trop petit pour son hôte du jour.

« Il est dans son rôle de dire ça, coupe Holtz. Il passe juste un message à ses joueurs. Ces louanges, c’est très gentil. Je pense qu’on a des chances de finir troisièmes le mois prochain et ces prochains temps, de grappiller des places au classement (NDLR : FIFA) sur des équipes à notre portée. C’est une vision à moyen et long terme. » De toute façon, avec ce calendrier, il est difficile d’en avoir une à court terme…

Julien Mollereau

Un commentaire

  1. Couillons ??? Watch your language !