Des salariés de la Fonderie de Bretagne ont bloqué durant plusieurs heures l’hôtel où séjournaient les joueurs de l’équipe de Metz, venus affronter Lorient lors de la 37e journée de L1, avant de se retirer à l’arrivée des CRS, a-t-on appris auprès de la préfecture du Morbihan.
Les footballeurs ont pu quitter leur hôtel vers 19 h et le match a débuté à l’heure. « On a essayé de discuter avec eux. Ils sont dans l’attente d’un rendez-vous mercredi avec Renault », a indiqué la préfecture du Morbihan.
À l’issue du match, l’entraîneur de Metz, Frédéric Antonetti, a assuré devant la presse que l’équipe n’avait pas été perturbée. « J’ai discuté avec les manifestants. C’est vrai que dans le football on est des privilégiés. Je comprends la détresse de ces gens, je ne peux qu’apporter un soutien moral », a-t-il déclaré.
En grève depuis trois semaines, les salariés de la Fonderie de Bretagne, située à Caudan (Morbihan), réclament leur maintien au sein du groupe Renault qui a annoncé le 11 mars la mise en vente de l’usine afin de « pérenniser les activités et les emplois ».
Dimanche, ils ont bloqué entre 14 h 30 et 19 h l’unique entrée de l’hôtel Ibis de Caudan située à quelques centaines de mètres de l’usine, selon la CGT. Selon le syndicat, les grévistes ont brûlé des pneus et jeté des pièces fabriquées dans la fonderie.
« Le sport a beaucoup souffert de la crise du Covid, comme beaucoup d’autres secteurs. L’objectif était que cela se termine dans le calme », a expliqué la préfecture qui avait envoyé sur place le sous-préfet de Lorient afin de négocier le départ dans le calme des manifestants.
« Le sous-préfet veut nous voir demain à 15 h 30. Il dit qu’il y a des avancées, on ne voit pas lesquelles », a indiqué Maël Le Goff, délégué CGT. « On a compris, que (le sous-préfet) voulait surtout qu’on bouge pour que les gens aillent au match », a-t-il ajouté peu avant la levée du blocus.
Mardi, le groupe Renault a confirmé qu’il cherchait un acquéreur pour la Fonderie de Bretagne et avait appelé à « mettre fin à la situation » sur le site de Caudan, bloqué par les grévistes depuis fin avril.
AFP/LQ