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Haut-Karabakh : Poutine, Macron et Trump appellent ensemble à un cessez-le-feu


Un homme montre un fragment d'obus dans la cour d'une maison située dans la région séparatiste du Haut-Karabakh, dans la ville de Martuni (Photo : AFP).

Les présidents russe Vladimir Poutine, français Emmanuel Macron et américain Donald Trump appellent jeudi dans un communiqué commun à « la cessation immédiate des hostilités » au Haut-Karabakh, territoire azerbaïdjanais séparatiste soutenu par l’Arménie.

En tant que dirigeants des trois pays du « groupe de Minsk », formé en 1992 pour jouer le médiateur sur ce dossier, les trois présidents appellent « les dirigeants de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan à s’engager sans délai à reprendre les négociations de fond » sous l’égide de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

« Nous condamnons dans les termes les plus forts l’escalade de la violence récente sur la ligne de contact dans la zone de conflit du Haut-Karabakh », ajoutent les dirigeants des trois pays, qui coordonnent ainsi leurs efforts diplomatiques pour faire cesser le conflit après s’être chacun déjà exprimé en ce sens ces derniers jours, en ordre dispersé.

En arrivant jeudi à Bruxelles où se tient un sommet européen, le Président français a révélé qu’il « dispose d’informations aujourd’hui de manière certaine qui indiquent que des combattans syriens de groupes djihadistes ont quitté le théâtre d’opérations en transitant par Gaziantep pour rejoindre ce théâtre d’opérations du Haut-Karabakh ».

« C’est un fait très grave nouveau, qui change la donne », a-t-il ajouté.

Le groupe de Minsk n’a jamais réussi à mettre fin aux affrontements le long de la ligne de front.

Le Nagorny Karabakh (ou Haut-Karabakh), en majorité peuplé d’Arméniens, a fait sécession de l’Azerbaïdjan à la fin de l’URSS, entraînant une guerre au début des années 1990 qui a fait 30.000 morts.

Des combats de grande ampleur entre forces azerbaïdjanais et séparatistes soutenus par Erevan ont repris dimanche et se poursuivaient jeudi. Selon des bilans partiels, ils ont fait au moins 128 morts.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron avaient appelé une fois de plus à une trêve.

La veille, à Riga, M. Macron s’était dit par ailleurs « préoccupé » par des déclarations « guerrières » de la Turquie, qui soutient Bakou. La Russie, qui entretient des relations cordiales avec les deux républiques ex-soviétiques, s’est elle aussi inquiétée du rôle de la Turquie, son concurrent géopolitique dans la région.

AFP