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France : décès de Jacqueline Sauvage, symbole des violences conjugales


L'affaire de Jacqueline Sauvage avait été très médiatisée ces dernières années. (archives AFP)

Jacqueline Sauvage, 72 ans, devenue un symbole des violences conjugales après sa condamnation pour le meurtre de son époux violent puis graciée, est décédée et ses obsèques ont eu lieu mardi, a-t-on appris mercredi auprès d’une de ses filles et d’une de ses avocates.

Selon le quotidien La République du Centre qui a révélé l’information, elle est décédée le 23 juillet à son domicile de La Selle-sur-le-Bied (Loiret), commune d’un millier d’habitants où s’était noué le drame en 2012.

Sylvie, l’une des filles de la défunte, a confirmé son décès en précisant que « la cérémonie a eu lieu hier ». « Je suis extrêmement triste, je suis très choquée », a confié de son côté l’une de ses avocates, Nathalie Tomasini. « Jacqueline Sauvage, par son histoire, par son affaire, a participé à éveiller les consciences par rapport à l’existence de ces femmes qui se sont battues pendant des années dans le huis clos familial et dans l’omerta de la société », a-t-elle déclaré. « C’est le parcours d’une femme qui a souffert le martyre dans le huis clos familial mais aussi après, compte tenu de l’incompréhension des magistrats », a-t-elle ajouté.

En première instance comme en appel, Jacqueline Sauvage a été condamnée aux assises à 10 ans de réclusion pour avoir tué son mari de trois balles dans le dos. Après quatre ans derrière les barreaux, alors âgée de 69 ans, elle est sortie de prison en décembre 2016 après la décision de François Hollande de lui accorder une grâce totale, sans que sa condamnation ne soit effacée, après une vaste mobilisation en sa faveur. La décision de l’ancien président de la République avait soulevé de nombreuses critiques, notamment parmi les magistrats.

LQ/AFP