Accueil | Monde | Grèce-Turquie : « Les frontières de l’UE ne doivent pas être ouvertes »

Grèce-Turquie : « Les frontières de l’UE ne doivent pas être ouvertes »


L'UE reconnaît toutefois que la Grèce est confrontée à une situation "exceptionnelle" avec un afflux massif de migrants depuis plusieurs jours. (photo AFP)

La « protection des frontières » de l’UE doit se faire « dans le plein respect des droits fondamentaux », a rappelé mercredi la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson, en écho aux tensions alimentées par la Turquie.

Ylva Johansson et le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas, étaient interrogés sur des critiques d’ONG concernant les mesures musclées prises par Athènes à la frontière, face à l’afflux de milliers de réfugiés et migrants. « Bien sûr nous devons protéger nos frontières extérieures et bien sûr cela doit se faire de façon proportionnée et dans le plein respect des droits fondamentaux », a déclaré Ylva Johansson qui est chargée du dossier des migrations, lors d’une conférence de presse. « Les frontières européennes ne sont pas ouvertes et ne doivent pas être ouvertes », a-t-elle dit.

« Tout ce qui se fait à nos frontières extérieures doit se faire en conformité avec le droit », a renchéri Margaritis Schinas, alors que de nouveaux heurts ont éclaté mercredi entre réfugiés et policiers à la frontière grecque. Le commissaire grec a appelé à la « prudence » concernant les images circulant sur les réseaux sociaux. Il s’est dit « confiant » qu’Athènes puisse « même dans ces circonstances exceptionnelles rendre leur gestion de la situation compatible avec la loi ».

Selon les autorités turques, un migrant a été tué et cinq ont été blessés par des « tirs à balles réelles » des forces grecques alors qu’ils tentaient de franchir la frontière. Athènes a « catégoriquement démenti ». Margaritis Schinas a souligné l’urgence pour l’UE de trouver un accord sur une réforme de sa politique d’asile, alors qu’il doit avec Ylva Johansson présenter dans les semaines à venir un nouveau Pacte sur la migration et l’asile. « J’ose dire que ce sera notre dernière chance. L’Europe ne peux pas échouer deux fois sur un objectif aussi emblématique », a-t-il dit, appelant aussi à ce que des moyens suffisants soient alloués au contrôle des frontières dans le prochain budget à long terme de l’UE, actuellement en discussions.

LQ/AFP

Newsletter du Quotidien

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez tous les jours notre sélection de l'actualité.

En cliquant sur "Je m'inscris" vous acceptez de recevoir les newsletters du Quotidien ainsi que les conditions d'utilisation et la politique de protection des données personnelles conformément au RGPD .