Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, 64 ans, va se faire opérer le 11 novembre pour un « anévrisme », a annoncé jeudi son entourage.
« Le président Juncker va subir une intervention chirurgicale le 11 novembre pour traiter un anévrisme », a déclaré sa porte-parole, Mina Andreeva, confirmant des informations obtenues auprès de proches du chef de l’exécutif bruxellois.
Selon ses proches, l’intervention doit permettre de traiter « un anévrisme aortique » découvert dans la région de l’abdomen. Jean-Claude Juncker a été opéré en août pour une ablation urgente de la vésicule biliaire. L’intérim à la tête de la Commission pendant son hospitalisation sera assumé par le premier vice-président Frans Timmermans, a précisé la porte-parole.
« Le président Juncker sera de retour pour la passation de pouvoir avec la nouvelle Commission » présidée par l’Allemande Ursula von der Leyen, a-t-elle assuré. Les difficultés rencontrées par Ursula von der Leyen pour former son équipe, après le rejet par le Parlement européen de trois candidats aux postes de commissaires, ont retardé cette entrée en fonction au 1er décembre. Le Parlement doit auditionner les nouveaux candidats puis voter l’investiture de la nouvelle Commission lors de sa session plénière en novembre.
Jean-Claude Juncker et sa Commission sont passés en affaires courantes le 31 octobre, a annoncé Mina Andreeva.
LQ/AFP
Présent au procès du SREL ?
Cette opération risque de compromettre fortement la présence de Jean-Claude Juncker au procès du SREL. L’ancien Premier ministre est cité comme témoin-clé dans cette affaire visant trois anciens agents du service de renseignement luxembourgeois. Le procès doit s’ouvrir le 19 novembre devant le tribunal d’arrondissement de Luxembourg.
Au terme de son dernier sommet européen, le 19 octobre à Bruxelles, Jean-Claude Juncker nous avait confié de vouloir tout faire pour pouvoir honorer sa citation devant le tribunal. Le procès, déjà reporté une première en fois en novembre 2017 en raison de l’indisponibilité du président sortant de la Commission européenne, avait été reprogrammé en novembre, après la fin du mandat de Jean-Claude Juncker. Or la formation tardive de la nouvelle Commission (lire plus haut) force le Luxembourgeois à assurer l’intérim jusqu’au 1er décembre.
D.M.
