Des milliers de militants de la société civile mobilisés contre le racisme se sont rassemblés samedi à Dresde, en Saxe, bastion de l’extrême droite allemande, pour une grande manifestation à une semaine d’élections très attendues dans cette région d’ex-RDA.
Sous le mot d’ordre « Solidarité au lieu de rejet : pour une société ouverte et libre », un grand melting-pot de manifestants de tous bords, ONG, artistes, syndicalistes, responsables politiques unis dans l’alliance #Unteilbar (indivisible, en français) ont commencé de défiler peu après 14h locales dans une ambiance décontractée au cœur de cette ville baroque, l’une des plus touristiques de l’est.
Avant le début du rassemblement, sous un grand soleil, les organisateurs ont dit attendre au moins 10 000 participants.
Dans le cortège où fleurissaient des pancartes telles que « le racisme n’est pas une alternative » ou « Pas de place pour les nazis », Janna Rakowski, une enseignante de 27 ans venue de Berlin, a expliqué espérer qu’ « il y ait en Allemagne beaucoup de gens qui s’engagent pour la diversité ».
Succès de l’AfD en vue
« Je veux montrer aux habitants de Dresde qu’ils ne sont pas seuls dans la lutte contre le racisme (…) Nous voulons montrer notre solidarité dans cette situation particulière avant les élections en Saxe », a ajouté la jeune femme.
« Nous voulons faire quelque chose contre le climat politique et soutenir les gens qui au quotidien s’opposent à la haine et à la violence « , a également indiqué la porte-parole des organisateurs, Susann Riske, au milieu de ce rassemblement bariolé composé de jeunes, de familles mais aussi de retraités.
Le contexte est tendu, alors que les sondages prévoient un nouveau succès électoral pour le parti anti-migrants Alternative pour l’Allemagne (AfD) aux scrutins du 1er septembre, en Saxe et dans le Land voisin du Brandebourg.
Selon les dernières enquêtes, il pointe en deuxième position dans son bastion saxon, derrière les conservateurs d’Angela Merkel. Avec des intentions de vote autour de 24%, il pourrait plus que doubler son score par rapport à 2014.
LQ/AFP