S’ils ont rapidement ouvert le score, ce mardi face à Grenoble, les Messins ont manqué de beaucoup trop de choses pour pouvoir s’imposer. Ce nul (1-1) ne permet donc pas au FC Metz de valider sa montée en Ligue 1. Il faudra encore patienter.
Ce fut une soirée un peu étrange. Matinée d’excitation, de stress, d’espérance, d’exaspération aussi par instants. Car ce rendez-vous tant attendu face à Grenoble, avec la montée à la clé, s’est révélé beaucoup plus compliqué que prévu. Parce que les Messins ont fait preuve d’une certaine fébrilité et que techniquement, ils n’ont jamais (ou presque) été à la hauteur…
Pourtant, très rapidement, le leader de la Ligue 2 était parvenu à mettre un pied dans l’ascenseur. Après avoir perdu un premier duel avec Camara, Ibrahima Niane – préféré à Habib Diallo au coup d’envoi – était à l’affût sur le centre de Thomas Delaine mal repoussé par le gardien grenoblois (1-0, 10e).
Logique au regard de l’entame de match volontaire des Lorrains. Mais quelques minutes à peine après avoir appuyé sur le bouton direction la Ligue 1, les Isérois, sur finalement l’une de leurs rares véritables incursions autour de la surface mosellane, renvoyaient tout ce petit monde à l’étage initial. Seul au sein d’une défense attentiste, Sotoca plaçait un coup de tête imparable (1-1, 20e).
Tout était donc à refaire pour une formation messine qui, à partir de cette égalisation des hommes de Philippe Hinschberger a paru perdre en sérénité en même temps que le public, venu fêter avec les siens le retour au sein de l’élite, perdait patience.
Certes, Renaud Cohade et ses partenaires ont su se créer quelques situations, voire de vraies occasions, notamment en seconde période lorsqu’avec un visage très offensif (entrées en jeu d’Habib Diallo et d’Emmanuel Rivière), ils ont poussé. Mais les frappes, mal maîtrisées, du capitaine mosellan (55e) et de Farid Boulaya (57e , 60e) n’inquiétaient absolument pas le gardien du GF38… Pas plus que la tentative lointaine signée Marvin Gakpa (73e), symbole, ce mardi soir, du manque d’inspiration de son équipe. Quant à Opa Nguette, le seul finalement (avec Thomas Delaine) à avoir tenté de mettre un peu le feu, il était devancé, de peu, par un Camara très concentré et qui a su rassurer sa défense en fin de match sur les corners concédés par ses coéquipiers.
Rendez-vous à Beauvais
Et c’est avec un certain soulagement que le gardien isérois a accompagné du regard la très belle reprise d’Ivan Balliu qui flirtait avec la lucarne gauche (83e). Mais rien n’y a fait… Et pendant que Metz laissait passer cette superbe occasion de valider son objectif affiché de début saison à domicile, Troyes, lui, s’imposait face au Red Star (2-0). Et donc, même avec ce nul qui lui permet de poursuivre sa série d’invincibilité (14 matches), le leader messin va devoir encore patienter avant d’oblitérer son ticket.
Il en sera encore question, dès vendredi, à Beauvais. Face au Red Star. Moins glamour. Forcément!
Jean-Sébastien Gallois/RL