Les prix du pétrole reculaient mardi en cours d’échanges européens alors que le président américain Donald Trump a surpris les marchés en signalant être prêt à voir les dirigeants iraniens « quand ils veulent ».
Vers 10H05 GMT (12H05 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, valait 74,77 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 20 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance cédait 31 cents à 69,82 dollars.
Les cours effaçaient une partie de leurs gains de la veille, « probablement à cause de la surprise provoquée par Donald Trump », ont commenté les analystes de Commerzbank. « Je ne sais pas s’ils y sont prêts », a dit lundi le président des Etats-Unis répondant à une question sur une éventuelle rencontre avec son homologue iranien Hassan Rohani. « J’imagine qu’ils voudront me rencontrer, je suis prêt à les rencontrer quand ils veulent ». Selon lui, c’est « bon pour eux, bon pour nous, bon pour le monde entier », surtout « si nous pouvons trouver une solution sérieuse, pas un gâchis de papier comme l’autre accord ». Un conseiller du président Rohani a déclaré mardi que tous pourparlers avec les Etats-Unis devaient commencer par une réduction des hostilités et un retour à l’accord sur le nucléaire.
Sanctions dangereuses pour l’économie mondiale
Les sanctions des Etats-Unis contre l’Iran vont notamment empêcher le troisième producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de vendre ses barils à l’étranger, ce qui pourrait déstabiliser le marché mondial. « L’offre iranienne pourrait baisser de 800 000 barils par jour », ont estimé les analystes de Bank of America Merrill Lynch, qui évaluent que chaque million de barils disparaissant du marché peut faire grimper le prix de 17 dollars.
Les investisseurs attendront par ailleurs mardi les données de la fédération professionnelle de l’American petroleum institute (API) sur les réserves des Etats-Unis. Ce rapport sera suivi mercredi par celui de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), dont les chiffres officiels sont jugés plus fiables par les marchés.
Le Quotidien/AFP