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Eurogroupe : Mario Centeno s’engage à réformer la zone euro


Le nouveau président a reçu la "cloche de l'Eurogroupe" des mains de son prédécesseur. (photo AFP)

Le nouveau président de l’Eurogroupe, le Portugais Mario Centeno, s’est engagé vendredi à poursuivre avec une « profonde détermination » les réformes de la zone euro, lors de la passation avec son prédécesseur néerlandais Jeroen Dijsselbloem.

« La fenêtre d’opportunité dont nous disposons actuellement, tant politiquement qu’économiquement, devrait être utilisée pour achever (les réformes) du paysage des institutions que nous avons dans la zone euro », a expliqué le ministre des Finances portugais lors d’une brève cérémonie à l’ambassade de son pays à Paris. « Ceci est en lien avec l’union bancaire, l’union des marchés de capitaux et les discussions que nous avons sur la politique budgétaire », a précisé Mario Centeno qui s’est déclaré « profondément motivé » pour mener à bien son mandat de deux années et demies, après avoir été élu début décembre à la tête de l’Eurogroupe.

« Nous sommes sortis de la crise, mais nous devons admettre que le travail n’est pas terminé », a-t-il prévenu, soulignant l’importance de « répondre aux attentes de nos citoyens et de construire une zone euro plus robuste et plus résistante », appelant dès à présent ses collègues à faire face « aux défis auxquels nous nous confrontons ».

Visage de la réussite économique du Portugal

Pour sa part, Jeroen Dijsselbloem s’est félicité que son successeur « dispose d’un fort soutien au sein de l’Eurogroupe pour faire avancer encore plus les réformes et la modernisation de la zone euro ». Le Néerlandais, qui devait quitter ses fonctions après deux mandats, lui a remis symboliquement la « cloche de l’Eurogroupe » qu’il utilisait notamment pour l’ouverture des séances. Pendant son séjour à Paris, Mario Centeno a rencontré le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Édouard Philippe. Il devait se rendre ensuite à Bercy pour dialoguer avec le ministre des Finances, Bruno Le Maire.

Novice en politique lors de son entrée au gouvernement socialiste portugais en novembre 2015, ce professeur d’économie sans filiation partisane, de 51 ans, est devenu le visage de la réussite économique de son pays, jusqu’alors un des maillons faibles de la zone euro. Parfois décrit comme centriste ou libéral, il est vite devenu un des poids-lourds de l’exécutif du Premier ministre Antonio Costa.

Le Quotidien/AFP