Les causes de l’incendie criminel, qui a fait quatre morts et 20 blessés dimanche dans un immeuble du centre-ville de Sarrebruck, sont à chercher probablement dans le domaine psychiatrique.
C’est ce qu’affirme l’avocat de la femme de 37 ans, qui a volontairement mis le feu à un coussin de son appartement avant de prendre la fuite. Selon les propos de l’avocat rapportés par les médias sarrois, la femme, souffrant de problèmes liés à l’alcool et la drogue, ne peut expliquer son geste mais «entendrait régulièrement des voix dans sa tête». Y compris dimanche.
Rien n’indique par contre qu’elle aurait eu un quelconque différend avec les autres locataires de l’immeuble dans lequel elle se sentait «bien chez elle». L’avocat de la défense demande donc l’expertise d’un psychiatre pour juger de la responsabilité pénale de la prévenue. En attendant, celle-ci reste incarcérée à Zweibrücken (Allemagne, Rhénanie-Palatinat) sous l’inculpation d’incendie volontaire ayant entraîné la mort.
En marge de cet incendie meurtrier, la police a lancé mardi une action judiciaire contre trois témoins indiscrets dans la rue. Lors de l’intervention des secours, une foule de badauds avait cerné les lieux. Bon nombre d’entre eux photographiaient et filmaient avec leur smartphone. Trois hommes de 22, 27 et 67 ans avaient poussé l’impudeur jusqu’à filmer de près l’évacuation des morts et des blessés. Leurs smartphones ont été confisqués en vue de leur analyse et un procès-verbal a été dressé.
Le Républicain Lorrain