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Catalogne : la Cour constitutionnelle annule la déclaration d’indépendance


L'horizon s'assombrit pour les indépendantistes catalans. (illustration AP)

La Cour constitutionnelle espagnole a annulé mercredi la déclaration unilatérale d’indépendance de la Catalogne adoptée le 27 octobre par le parlement régional, a annoncé une porte-parole.

« La déclaration d’indépendance du 27 octobre a été déclarée nulle et inconstitutionnelle », a-t-elle déclaré à l’issue de la séance où les magistrats de la Cour ont rendu cet arrêt.

La Cour a systématiquement annulé les résolutions et votes du parlement catalan tendant à mener la région vers la sécession unilatérale. Elle a notamment interdit la tenue d’un référendum d’autodétermination dans cette région où vivent 16% des Espagnols, considérant qu’il appartient à l’ensemble du peuple espagnol de s’exprimer sur des questions touchant à la souveraineté nationale.

Mais les indépendantistes, ignorant ses arrêts, sont allés de l’avant, organisant ce scrutin le 1er octobre. Ensuite, estimant l’avoir emporté avec 90% des voix et un taux de participation de 43%, ils ont voté le 27 octobre en faveur de la création en Catalogne d’un « État indépendant prenant la forme d’une république », une rupture sans précédent en Espagne. La résolution a été adoptée par 70 voix pour, 10 contre et deux abstentions, en l’absence d’une majeure partie des élus d’opposition, qui avaient quitté l’hémicycle. Les partis séparatistes – allant de l’extrême gauche au centre-droit – étaient majoritaires en sièges (72 sur 135) au parlement.

Quelques heures plus tard, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a obtenu du Sénat l’autorisation de déclencher l’article 155 de la Constitution – jamais appliqué jusqu’alors – qui lui a permis de suspendre de facto l’autonomie de la région. Il a alors dissous le parlement catalan et convoqué des élections régionales pour le 21 décembre.

La décision de la Cour survient au moment où une grève a été déclenchée par un syndicat indépendantiste, avec blocage des routes et autoroutes de la région, ainsi que du trafic ferroviaire. Dans le même temps, le président destitué Carles Puigdemont a interpellé l’Union européenne, lui enjoignant de renoncer à soutenir un « coup d’État » contre sa région espagnole.

Le Quotidien/AFP

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