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Un policier attaqué au marteau devant Notre-Dame de Paris, l’assaillant s’est réclamé de Daech


Le policier a été attaqué par un homme muni d'un marteau. (photo AFP)

Un policier a été agressé mardi après-midi sur le parvis de Notre-Dame à Paris par un homme muni d’un marteau, qui a été blessé par un tir de riposte, a-t-on appris des autorités. L’assaillant s’est réclamé de Daech et a dit agir « pour la Syrie ».

L’assaillant blessé était au sol devant le parvis de la cathédrale, où un périmètre de sécurité a été installé. Le policier agressé a pour sa part été légèrement blessé. Un de ses collègues a riposté avec son arme de service, blessant l’agresseur. Un témoin a rapporté avoir entendu « crier très fort », puis vu « un mouvement de foule ». « Les gens ont paniqué, j’ai entendu deux coups de feu, vu un homme étendu par terre, du sang partout », a-t-il précisé.

Au moins 1 000 personnes confinées

La cathédrale Notre-Dame, située en plein cœur du Paris touristique, est située face à la préfecture de police. C’est l’un des monuments les plus visités en Europe, avec 13 millions d’entrées par an. Au moins mille personnes étaient confinées à l’intérieur de la cathédrale, selon un porte-parole du monument : « Tout se passe dans le calme, les gens se parlent, prient, continuent leur visite. Nous attendons des ordres de la préfecture de police » pour libérer les accès. La préfecture de police avait en effet demandé à la population d’éviter le secteur.

La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête de flagrance confiée à la section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle de la police judiciaire parisienne et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Cet incident survient dans un contexte de menace élevée et dans un pays placé sous le régime exceptionnel de l’état d’urgence.

Il s’est revendiqué « soldat du califat »

L’assaillant «a crié ‘c’est pour la Syrie’ », a déclaré en fin de journée sur place le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. « C’était quelqu’un qui se présentait comme étudiant algérien, il était muni d’une carte dont nous devrons vérifier l’authenticité », a dit le ministre à la presse, précisant que l’individu, « apparemment seul, pas accompagné », blessé par des tirs de riposte, avait également en sa possession « deux couteaux de cuisine ».

Après l’agression, l’assaillant « s’est revendiqué être un soldat du califat » autoproclamé par Daech, selon une source proche de l’enquête. L’homme a attaqué la patrouille de trois policiers « par-derrière », a expliqué le ministre de l’Intérieur. Il a « commencé à frapper un policier », « son collègue (…) a fait feu ». Le policier blessé, âgé de 22 ans, est hospitalisé et « l’agresseur est lui-même l’objet de soins », a ajouté Gérard Collomb sans préciser l’état de santé de l’assaillant. « Le policier, apparemment, se porte bien. Les blessures ne sont pas très graves. »

Mercredi, en conseil de défense, « nous étudierons la prolongation de l’état d’urgence et éventuellement des lois qui permettront à la fin de l’état d’urgence de pouvoir prévenir ce type de situation », a fait savoir Gérard Collomb, rappelant que « la lutte contre le terrorisme est la première priorité du président de la République ». « On s’aperçoit qu’on est passé d’un terrorisme très sophistiqué à un terrorisme où n’importe quel outil peut servir pour commettre des agressions », a-t-il observé Gérard Collomb.

Le Quotidien/AFP