Puisque les tests se déroulent sans aucun problème, Sales-Lentz prévoit de mettre en circulation le premier bus 100% électrique mardi. Soit exactement à la date prévue.
L’an passé, lorsque la soumission a été énoncée, il s’agissait de mettre en service les bus le mardi 2 mai. Les engagements sont tenus. Mercredi, pour la première fois, un bus 100 % électrique fabriqué en série circulait sur la route. Au volant, Peter Schrauwen quittait les garages de Sales-Lentz à Bascharage pour rejoindre Differdange. Le chef de projet sur l’électromobilité de Volvo, qui possède aussi son permis bus, rejoignait le parc Gerlache pour tester le pantographe fraîchement installé. «Pour l’instant, nous restons en mode économie pour voir si tout se passe bien», expliquait-il, pas franchement inquiet. Il avait raison, la mission a été un succès. Ce mode économie consiste simplement à se passer de la climatisation, pour éviter de trop tirer sur les batteries. Seule la ventilation est en route, il s’agit même du seul bruit perceptible à bord.
En ce moment, les quatre bus électriques partagent leur temps entre les garages du concessionnaire Volvo à Livange et ceux de Sales-Lentz à Bascharage. «Nous devons encore installer les systèmes de télématique chez nous et Volvo doit également finaliser la configuration des systèmes de bord à Livange», explique Georges Hilbert, directeur technique chez Sales-Lentz.
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D’ici à la fin du week-end, les deux pantographes seront opérationnels. Ces appareils permettent de recharger les batteries en trois à six minutes à l’aide d’un bras articulé qui vient se coller sur des plaques de contact installées sur le toit du bus. «Le programme de test dure trois jours, puisque nous anticipons toutes les situations, comme les erreurs d’un chauffeur par exemple», avance Georges Hilbert. Au terme de ces vérifications, l’installateur des pantographes, la société Heliox, validera leur utilisation.
Au travail même le 1er mai
Si celui du parc Gerlache est déjà en fonctionnement, le second (près de l’hôpital de Niederkorn) est en cours d’installation. L’infrastructure a été montée mercredi et les câbles connectés hier et aujourd’hui. Le courant devrait y être établi ce matin et le premier test avec un bus réalisé dans la foulée. «Tout le monde travaille d’arrache-pied et, grâce à la bonne météo, nous avons pu travailler jusqu’à ce que la nuit tombe. Personne n’a compté ses heures, fait remarquer Georges Hilbert. Lundi, pourtant le 1er mai, des techniciens suédois et néerlandais de Volvo viendront travailler! Pour eux, la mise en service des bus est importante, car Differdange deviendra leur showroom!»
Suivant ces bons augures, il est prévu que le premier bus intègre le réseau dès mardi. «Il circulera le matin et sera remplacé par un bus diesel l’après-midi», souligne Georges Hilbert. S’agissant d’une situation totalement nouvelle, il convient de prendre le temps de vérifier que tout se passe selon les prévisions établies. Puis, les bus entreront dans la rotation petit à petit. «Chaque ligne sera testée et validée, confirme le directeur technique. Nous avons besoin de voir si les horaires peuvent être tenus dans le trafic, par exemple.»
Aujourd’hui, deux bus 100 % électrique sont prêts, les deux suivants le seront dans les prochains jours. Ils circuleront dans un premier temps sur les trois boucles habituelles, alors que la quatrième, qui desservira Niederkorn, sera mise en service à la mi-mai. L’histoire est donc en marche pour que le 11 juin, date de l’inauguration officielle, les Diffbus diesels soient rangés dans l’armoire à souvenirs. «Les premiers trams électriques sont arrivés dans les années 1950, nous sommes en train de vivre une évolution similaire, note Georges Hilbert. Pour la première fois, il ne s’agit pas de tests. Ce que nous mettons en place n’est rien d’autre qu’une opération commerciale pure et simple.»
Erwan Nonet
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