Une quartier central de Bruxelles a été évacué jeudi par la police après la découverte de bonbonnes de gaz dans une voiture dont le conducteur était signalisé comme radicalisé, ont indiqué la police et le maire de la commune.
La police n’a donné aucune information sur le conducteur du véhicule, qui a été arrêté sans opposer de résistance, mais il « est signalé comme radicalisé », a déclaré Charles Picqué, le bourgmestre de la commune bruxelloise de Saint-Gilles, où se trouve la Porte de Hal, dont les environs ont été bouclés. « Il s’agit de quelqu’un (…) de potentiellement dangereux qui a été arrêté par nos services de police pour un excès de vitesse, il brûlait des feux rouges », a expliqué Charles Picqué. « Quand vous ajoutez un délit de fuite, le signalement de quelqu’un qui est potentiellement dangereux et (…) qu’il a des bonbonnes de gaz dans son coffre et qu’il n’a pas voulu ouvrir son coffre, ça exige évidemment qu’on soit prudent », a-t-il ajouté. « Il y a une convergence d’indices qui nous rendent prudents. »
Les policiers qui voulaient contrôler le véhicule après qu’il a brûlé un feu rouge aux environs de 16h locales « n’ont pas pris de risque, ils ont appelé le service de déminage de l’armée et c’est eux qui vont contrôler le véhicule pour savoir ce qui en est », a expliqué une porte-parole de la police de la zone Bruxelles-Midi. Le chauffeur « a été emmené au commissariat pour être entendu », a précisé la porte-parole. « Il y a un périmètre de sécurité autour du véhicule, tous les cafés, tous les appartements, tout le métro ont été évacués. » Le métro ne marque plus l’arrêt à la station Porte de Hal et plusieurs lignes de bus et de tram qui passent par là ont été déviées, selon l’exploitant du réseau de transports en commun bruxellois.
Les forces de l’ordre belges sont en état d’alerte depuis les attaques sanglantes du 13 novembre 2015 à Paris, préparées depuis la Belgique, puis les attentats meurtriers du 22 mars 2016 à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles.
Le Quotidien/AFP