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Chiens renifleurs de cancer : une efficacité à 100% sur six mois de test


Les chiens sont de plus en plus associés aux patients dans les programmes médicaux. (illustration AP)

Les six premiers mois de test ont révélé une « efficacité à 100% » du protocole Kdog visant à mettre au point une détection précoce des tumeurs cancéreuses par le seul odorat d’un chien, a indiqué mercredi l’Institut Curie qui porte ce projet.

Après six mois d’entraînement sur le site de Magnac-Laval (87), Thor et Nikios, les deux malinois acquis par l’Institut afin d’être formés à la détection précoce du cancer du sein ont rempli leur mission. Si bien que l’Institut Curie a annoncé un « résultat positif à 100% » de cette phase-test menée sur une cohorte de 130 femmes volontaires. Les chiens sont dressés à « repérer les composés odorants » permettant de détecter un cancer sur une lingette imprégnée de la transpiration ou de tissus prélevés sur un sujet.

Portée par une équipe pluridisciplinaire associant l’institut de recherche et des experts cynophiles, cette première étape du projet Kdog a été rendue possible par un financement participatif. Les résultats « très positifs » des six premiers mois confirment la pertinence d’une « étude clinique » qui pourra, cette fois, entrer dans le cadre d’un financement en partie porté par le programme hospitalier de recherche clinique. « Une demande est sur le point d’être déposée en ce sens », a précisé l’Institut Curie.

Le flair comme outil de dépistage précoce

Cette étude clinique, qui associera quatre chiens, se déroulera sur une période de trois ans entre 2018 et 2021 et s’appuiera sur une sélection de 1 000 femmes. « Il s’agit de prendre en compte un échantillon plus important pour valider la sensibilité du projet Kdog », selon l’institut de recherche. Deux nouveaux chiens de race différente et conduits par un autre dresseur rejoindront les deux malinois pionniers du projet, afin « de démontrer également que le protocole Kdog est indépendant de la race du chien renifleur et de son maître », a expliqué Aurélie Thuleau, ingénieur en biochimie, impliquée dans le projet.

Avec ce dispositif « simple », « non-invasif et peu coûteux », l’Institut Curie espère à terme « étendre ce processus dans les pays en voie de développement (…) où les outils de diagnostic peuvent faire défaut ». Le flair très développé du chien lui permet de détecter les cancers à des stades précoces. Ce dépistage précoce permet, entre autres, « un meilleur diagnostic, un choix plus important des traitements et une plus grande chance de guérison », a souligné Aurélie Thuleau. A l’origine du projet, « il s’agissait de se concentrer sur la nécessité de simplifier le diagnostic du cancer du sein », mais devant les excellents résultats obtenus au cours des six derniers mois, « l’équipe de travail projette sur le long terme d’étendre cette méthode de dépistage à tous les types de cancer, notamment le cancer de l’ovaire ».

Le Quotidien/AFP