Michelle Obama a fait vendredi des adieux émus en tant que First Lady à la Maison Blanche, louant la « magnifique diversité » de l’Amérique et exhortant la jeunesse à ne pas avoir peur de l’avenir mais à se battre pour ses libertés.
« Être Première dame fut le plus grand honneur de ma vie, j’espère que vous avez été fiers de moi », a lancé, des sanglots dans la voix, la première First Lady afro-américaine de l’histoire des États-Unis.
A deux semaines de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, l’épouse de Barack Obama a appelé les Américains à ne pas baisser les bras et être actifs pour « protéger et préserver » leurs libertés.
« A tous les jeunes qui écoutent, sachez que ce pays vous appartient, à vous tous, quelle que soit votre origine ou votre parcours », a déclaré cette fille de petits employés qui sortit diplômée de Princeton et de Harvard.
« Si vous ou vos parents êtes immigrants, sachez que vous faites partie d’une tradition dont l’Amérique est fière (…) Sachez aussi que le diversité religieuse est également une grande tradition américaine, que vous soyez musulmans, chrétiens, juifs, hindous, sikhs », a ajouté la First Lady, sans jamais mentionner le nom du prochain président dont elle a dénoncé avec virulence, durant la campagne, les prises de position radicales en particulier sur les femmes.
« Notre magnifique diversité fait de nous ce que nous sommes », a encore insisté la Première dame, qui à 52 ans, a indiqué qu’elle entendait poursuivre son travail centré sur l’éducation des filles, aux États-Unis mais aussi à travers le monde.
« N’ayez pas peur ! »
« N’ayez pas peur ! Vous m’entendez ? N’ayez pas peur, soyez déterminés, soyez investis ! », a-t-elle encore exhorté. « C’est mon dernier message en tant que Première dame pour vous, les jeunes Américains. C’est un message simple. »
Au-delà de la défense des causes sur lesquelles elle s’est engagée -lutte contre l’obésité, aide aux familles d’anciens combattants– la First Lady s’est, au cours des deux dernières années, exprimée plus souvent et plus directement sur les inégalités de la société américaine et les questions raciales.
Sa cote de popularité inoxydable a régulièrement alimenté les interrogations sur ses ambitions électorales. Mais l’intéressée a répété, sur tous les tons, qu’elle ne se lancerait pas dans l’arène. « Michelle ne sera jamais candidate », a de son côté affirmé Barack Obama il y a quelques semaines. « Elle a une complicité incroyable avec les Américains. Mais, comme je le dis en riant, elle est trop sensible pour vouloir sa lancer en politique. »
Le Quotidien/AFP