La justice belge traite « une dizaine de dossiers » dans lesquels des mineurs sont « impliqués » à des degrés divers dans des activités liées au groupe Etat islamique (EI), a indiqué samedi le parquet fédéral belge.
« On a une dizaine de dossiers dans lesquels un mineur est impliqué », mais il n’y a « aucun cas concret » de mineur ayant préparé une attaque, a précisé le porte-parole du parquet fédéral, Eric Van de Sypt, interrogé au lendemain de la révélation en Allemagne du cas d’un enfant de 12 ans ayant voulu faire exploser un engin sur un marché de Noël.
Les mineurs concernés en Belgique sont « impliqués de près ou de loin dans des activités liées à l’Etat islamique », a dit M. Van der Sypt, en étant « actifs sur (la messagerie) Telegram », en « servant d’intermédiaires », « aidant des gens à partir » pour combattre en Irak ou Syrie, ou encore en ayant manifesté « des sympathies » pour les jihadistes.
« On intervient très tôt, surtout quand il s’agit de mineurs », a expliqué le porte-parole, indiquant que les mineurs concernés ces derniers mois avaient été placés dans des « institutions fermées », mais démentant avoir dit à la presse belge que « dix mineurs sont dans une institution parce qu’ils voulaient commettre des attentats ».
« Il n’y a pas de cas concret de mineur qui aurait préparé une attaque » ou qui aurait été « poussé à le faire », a-t-il dit, précisant que les « dossiers » traités par la justice belge concernaient aussi bien des garçons que des filles, mais sans donner de détails sur leur âge.
Membre de la coalition internationale qui combat le groupe EI en Irak et en Syrie, la Belgique a été la cible d’un double attentat qui a fait 32 morts le 22 mars à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles. Ils ont été commis par la même cellule jihadiste franco-belge que celle à l’origine des attaques qui ont fait 130 morts à Paris le 13 novembre 2015.
Le Quotidien / AFP