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Terrorisme : un nouveau plan Vigirate en vigueur en France


Le dispositif s'articule désormais en trois niveaux, au lieu de deux. (photo archives AFP)

Un nouveau plan Vigipirate est entré en vigueur jeudi, a annoncé l’Élysée, avec un nouvel éventail des risques terroristes en trois niveaux au lieu de deux.

Ce dispositif, qui donne les consignes aux divers organes de l’État, s’articule désormais en trois niveaux et propose un total de 300 mesures, selon un document public établi par le Secrétariat général à la Défense nationale (SGDSN), un organe dépendant de Matignon ayant chapeauté cette révision décidée il y a plusieurs mois.

Le plus faible, « vigilance », correspond à la « posture » permanente, avec l’application du « socle » des mesures. Le deuxième niveau, « sécurité renforcée-risque attentat » traduit « la réponse de l’État à un niveau élevé de la menace terroriste », avec des mesures supplémentaires, prises au niveau national. C’est le niveau actuel, nouvellement créé. Enfin, le troisième niveau maximal « urgence attentat », « par nature de courte durée », « déclenche un état de vigilance et de protection maximal, soit en cas de menace d’attaque terroriste documentée et imminente, soit à la suite immédiate d’un attentat ». Notamment pour prévenir un « sur-attentat ». Il se manifeste notamment par la diffusion d’informations à la télévision, à la radio, sur internet et sur les applications pour téléphones mobiles, ainsi que par des mesures contraignantes.

Comme auparavant, le pilotage de Vigipirate, qui couvre 13 domaines (transports, matières dangereuses, réseaux énergétiques, frontières etc.) dépend du Premier ministre. Mais le document destiné au public dévoilé jeudi n’est que partiel : un volet complet, classé confidentiel défense, est adressé aux pouvoirs publics. Il comprend des informations sensibles dont la publication aurait été de nature à aider les auteurs d’attentats. Les différentes phases de Vigipirate, un dispositif créé en 1978 et appliqué pour la première fois lors de la guerre du Golfe en 1991, ont évolué à plusieurs reprises par le passé.

Le Quotidien/AFP