[Gymnastique] Mordenti brille de mille feux

Céleste Mordenti a démontré qu’elle était en forme en remportant le concours général et en décrochant quatre autres médailles par agrès au 2e Lux Open.

À deux semaines des championnats d’Europe de Rimini, Céleste Mordenti va bien. Merci pour elle !

À l’occasion de la 2^e édition du Lux Open, du côté de Belair, la gymnaste grand-ducale, qui avait décidé d’aborder l’événement à la maison comme une compétition internationale comme les autres, ne s’est pas laissée distraire par le contexte. Elle a en effet tout simplement battu son record personnel et terminé en tête du concours général avec, pour la première fois, la barrière des 50 points atteinte (50,050 exactement) : «J’ai ajouté quelques petites difficultés un peu partout, sauf en saut», expliquait-elle avant le début de la compétition. Elle pulvérise son ancien meilleur total (49,332), atteint lors des derniers championnats du monde d’Anvers.

Avec une telle performance, elle s’est qualifiée pour les quatre finales par agrès… dans lesquelles elle a remporté quatre médailles. Elle prend le bronze à la poutre (11,500) et aux barres asymétriques (11,833) et l’argent au sol (12,333) et au saut (12,917). On peut parler d’une compétition très réussie.

Chez les messieurs, Quentin Brandenburger effectuait sa première et seule compétition de l’année. Avant de se concentrer sur le bac, puis sur l’armée, qu’il va rejoindre pour devenir pro, il espérait briller à domicile. Malheureusement, tout ne s’est pas passé comme il l’espérait : «Sur la qualif, il y a trois agrès qui étaient bien et trois où j’ai vraiment foiré. À mon avis, c’est parce que j’ai ajouté de nouvelles difficultés, de nouveaux éléments. Le risque de chute était donc plus haut. Et puis, c’était la première compétition all around depuis un an. Ça prend un peu de temps pour que ça revienne», commente le Luxembourgeois, huitième du concours général avec 72,266 points.

Qualifié pour trois finales par agrès, il repart cette fois sans médaille. Mais pas sans satisfaction : «J’ai fait trois séries de qualité. Aux anneaux (NDLR : 8^e avec 11,500), j’ai essayé une série plus dure pour aller chercher la concurrence. Je passe mon nouvel élément au début, mais j’ai manqué de cardio, j’ai eu du mal à la sortie et j’ai chuté. Mais sinon, j’ai tout réussi et beaucoup de gens sont venus me féliciter pour ça.»

Du bon et du moins bon pour Brandenburger

Et de poursuivre : «Aux barres parallèles (NDLR : 6^e avec 12,033), je fais une faute bête lors de ma sortie en double avant, sinon le reste était bien exécuté. C’est dommage, car si je ne rate pas ma sortie, je pense que je peux faire une médaille. Et la barre fixe (NDLR : 8^e avec 9,700), en revanche, c’était la cata. Je chute deux fois. Ce n’était pas ma journée. Maintenant, mieux vaut tomber plusieurs fois sur une compétition qu’une fois sur plusieurs compétitions. Là, j’ai tout fait en une fois», sourit-il.

Outre la sublime prestation de Céleste Mordenti et la prestation encourageante de Quentin Brandenburger, qui a besoin surtout de répétition, on attendait également de voir les juniors garçons à l’œuvre. Globalement, la prestation a été très bonne, avec une médaille d’argent au concours général pour Joy Palermo, qui remporte également l’or au sol et l’argent aux barres parallèles. Ben Mangen repart quant à lui avec le bronze au concours général, l’or aux barres parallèles et l’argent aux anneaux.

En revanche, l’équipe, qui visait le podium, termine quatrième. En effet, malheureusement, Mathis Kayser s’est très gravement blessé au saut. On craint une rupture des ligaments croisés du genou.

Il s’agit bien là du seul gros point noir d’une compétition qui, sinon, s’est très bien déroulée : «C’était le top du top. Les échos des délégations sont très positifs, ils veulent revenir l’année prochaine. C’est très, très positif», se réjouit Jacques Renson, l’entraîneur national.