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[Volley] Chris Zuidberg en apprentissage


Chris Zuidberg n'est pas entré en jeu mercredi soir à Maaseik, mais son apprentissage se poursuit. (Photo Raphaël Ferber)

[LIGUE DES CHAMPIONS] Le volleyeur luxembourgeois Chris Zuidberg, qui a suivi le match de Tours face à Maaseik depuis le banc, mercredi soir (1-3), raconte une journée néanmoins pas vraiment comme les autres.

10h20

Logé dans un hôtel de Kinrooi, le «De Spaenjerd», à cinq minutes de la salle du Noliko Maaseik, Chris Zuidberg expédie son petit-déjeuner avant la première séance vidéo du jour. Elle concerne le passeur argentin de l’équipe belge. Federico Pereyra. «On décrypte ses préférences, ses habitudes, ses automatismes avec tel et tel joueur. Je ne l’ai encore jamais vu jouer. Alors pour moi, c’est une étape cruciale. Il joue plus vite que l’autre passeur du club. Du coup, ses attaquants utilisent les ballons différemment. Quand on est face à un passeur comme ça, il faut être prêt au bloc et en défense le plus tôt possible. Mais je n’ai pas le droit d’en dire plus.»

11h

Direction la salle. Il est temps de toucher le ballon, pour une heure de services et de réceptions. «Je suis le seul qui vient d’une équipe amateur. Ça me fait un peu bizarre. Les autres sont très concentrés, très pros. Ils viennent pour bosser. Moi, je suis encore dans la passion. Je joue parce que ça m’amuse», confie le jeune joueur luxembourgeois.

12h30

Retour à l’hôtel, c’est l’heure du déjeuner. «Souvent, on mange des pâtes, comme aujourd’hui, raconte Zuidberg. On a tous mangé la même chose. Je ne sais pas si c’est le club qui a décidé du repas, je suppose que oui. Me concernant, je n’ai pas de restriction alimentaire. C’est même l’inverse. Notre préparateur physique m’a dit, à mon arrivée au club, qu’il fallait que je prenne du poids. « Il faut que tu bouffes ! », me répète-t-il ! J’ai pris 6 kilos depuis août. J’ai mangé de tout. Beaucoup de viande. Mais je ne me fais pas moins plaisir qu’avant. Chocolat, glace, bonbons, j’en mange toujours !»

14h

Un plat de pâtes englouti, les joueurs ont quartier libre. Pour beaucoup, ça signifie une bonne sieste. Celle de Zuidberg dure une heure et demie. «Ce qui est déjà beaucoup, souligne-t-il. Je suis resté presque tout l’après-midi dans le lit. J’ai regardé des séries que j’ai sur mon téléphone. La majorité des joueurs font la sieste. Ça aide car la journée est longue. Certains peuvent aller se promener… mais il fait froid ici ! Être toujours ensemble, comme ça, ça me rappelle les rassemblements en équipe nationale. Quand on est partis la première fois en avion avec Tours pour aller à Narbonne, ça m’avait fait vraiment drôle. C’est dingue pour moi de devoir prendre l’avion pour jouer un match de championnat!»

17h15

Deuxième séance vidéo de la journée. Cette fois, c’est le passeur portugais Nuno Pinheiro qui est étudié. Les Tourangeaux le connaissent bien, il était encore au club la saison dernière. Maaseik a construit sa nouvelle équipe autour de lui. «Tours a beaucoup changé cet été mais beaucoup le connaissent bien quand même. Il y aura une rivalité ce soir, mais ils sont tous contents de se revoir, perçoit Zuidberg. Notre entraîneur a remarqué qu’il a modifié sa façon de jouer, ce qui est normal puisqu’il n’a plus les mêmes joueurs autour de lui. Quand les réceptions et les défenses des Belges sont mauvaises, il ne joue plus les coups comme il les jouait à Tours. Il joue moins vite que l’autre passeur, plus haut, ce qui donne à ses attaquants tout le loisir de choisir leur façon d’attaquer.»

18h

Dernières minutes avant de reprendre le bus à 19h en direction de la salle du Noliko. Assis à une épaisse table ronde en bois du restaurant de l’hôtel, Zuidberg, drapé de son survêtement blanc aux couleurs de Tours, est détendu. «Je n’ai aucune pression. Je ne pense pas jouer, mais si j’entre en jeu, tant mieux. Je pense avoir progressé, j’ai fait beaucoup d’efforts. Je comprendrai si l’entraîneur ne m’utilise pas. À l’entraînement, il vient souvent me parler. Il me fait parfois faire un petit entraînement spécifique. On m’a dit qu’il fallait que j’oublie beaucoup de choses que j’ai apprises au Luxembourg pour recommencer presque tout de zéro. Mentalement, je pense m’être déjà amélioré. Jouer aux ailes, c’est un nouveau défi pour moi, ça me plaît.»

22h25

Tours s’impose 1-3 en Belgique. Comme il le prévoyait, Zuidberg est resté le long de la touche, en spectateur, durant toute la rencontre. «Je peux observer les meilleurs joueurs d’Europe, pour moi, ce sont des supers moments. Les gars ont été très agressifs dès le début, on voyait qu’ils avaient envie d’y aller à fond. Maaseik a ensuite poussé très fort, ce qui fait qu’on avait moins d’options. Mais on s’en est bien tirés.»

Raphaël Ferber, à Maaseik

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