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[Volley-ball] Championnat d’Europe Dames : soigner la dernière sortie


Detlev Schönberg dirigera sa dernière campagne ce week-end à la tête d'une sélection qu'il a prise en main en 2011. (photo Julien Garroy)

Le Luxembourg dispute la phase finale du championnat d’Europe des petits pays, ce week-end à la Coque. La dernière campagne du sélectionneur, Detlev Schönberg, et de Massimo Tarantini, son adjoint.

« L’important, ce n’est pas mon cas personnel, ni celui de Detlev, mais les filles… » Massimo Tarantini ne souhaite pas que la non-prolongation de son contrat au poste d’entraîneur adjoint occulte ne serait-ce que partiellement le championnat d’Europe des petits pays que disputera l’équipe nationale féminine de vendredi à dimanche à la Coque.

Difficile toutefois d’éviter le sujet, la fédération luxembourgeoise ayant officialisé le 9 juin une décision prise le… 30 mars dernier. Sapeur-pompier de métier, Tarantini ne souhaite pas jeter de l’huile sur le feu, tout juste regrette-t-il le choix d’une date se situant entre les JPEE de Saint-Marin et les championnats d’Europe des petits pays : «Il aurait été préférable d’annoncer et d’expliquer cette décision en avril plutôt qu’en plein milieu de cette campagne.» Pour le technicien, les deux compétitions font partie d’un «bloc commun».

Cette annonce peut-elle perturber la sélection ? «Je ne pense pas, confie Nathalie Braas. Il y avait déjà des rumeurs qui circulaient…» Des bruits de couloir que Tarantini, jure-t-il, s’est toujours refusé à alimenter («quand on m’en parlait, je disais que c’était faux»). Et ce pour la simple raison, dit-il, que lors de son entretien au siège de la FLVB, il lui avait été fortement déconseillé d’évoquer à l’extérieur la non-prolongation de son bail au sein d’une sélection qu’il a rejointe en 2011 aux côtés de Detlev Schönberg.

Le duo aura donc passé six saisons à la tête d’une équipe nationale qu’il conduira à la médaille d’argent aux JPEE 2013 dans un gymnase de la Coque où s’étaient massés 1 500 spectateurs entièrement acquis à la cause d’une sélection battue en finale par Chypre (0-3). «Je n’avais jamais vu autant de monde au Luxembourg pour un match de volley», se souvient Tarantini, dont les six années passées ont laissé davantage de regrets que de mauvais souvenirs. «C’est dommage que l’effectif de l’équipe ait subi trop de changements.» Comprendre qu’en pareil cas il n’est pas aisé de bâtir une équipe compétitive. Elle échouera d’ailleurs au pied du podium (4e) aux JPEE de 2015, mais s’emparera du bronze, au début de ce mois, à Saint-Marin.

«Ce serait un joli au revoir»

Trois semaines se sont écoulées depuis et la question est de savoir ce que peut briguer le Luxembourg sur son sol, lors de la phase finale de cet Euro où elle retrouvera notamment l’Islande et Chypre, deux équipes qu’elle a croisées à Saint-Marin. «C’est difficile à dire, soupire Tarantini. Les équipes sont toutes plus ou au moins au même niveau et on a vu que tout le monde pouvait battre tout le monde.»

Pour apporter un peu d’eau au moulin du technicien luxembourgeois, on notera que ses protégées se sont inclinées lors du set décisif contre Chypre (2-3) après avoir mené 2 sets à 1. Ceci étant, sur les cinq matches disputés, les Chypriotes en ont gagné quatre, s’inclinant uniquement contre Saint-Marin (2-3). Un revers assez exceptionnel pour Chypre qui, fin mai lors de la première phase de ce championnat d’Europe des petits pays, n’avait concédé qu’un seul set lors de ses trois sorties face à l’Irlande (3-0), le Liechtenstein (3-0) et les îles Féroé (3-1).

Dans le groupe B, le Luxembourg n’était sorti vainqueur que d’un seul de ses duels livrés contre l’Irlande du Nord (3-0), l’Islande (1-3) et l’Écosse (0-3). Les Roud Léiwen ont néanmoins trusté le podium des meilleures marqueuses de cette première phase avec Annalena Mach (53), Betty Hoffmann (50) et Isabelle Frisch (36).

Trois mois après la fin du championnat, remporté par le RSR Walferdange de Nathalie Braas, les internationales sont donc encore sur le pont. Un calendrier interminable, faisant donc la part belle dans son ultime partie à la sélection nationale, qui pose toutefois la question de l’implication des joueuses. «C’est vrai que c’est long, concède Massimo Tarantini, mais franchement, on n’a pas de quoi se plaindre. Depuis avril, on a eu au total huit semaines de préparation à raison de quatre entraînements par semaine. Toutes les filles sont très motivées et veulent réussir quelque chose.» Braas, elle, se veut un brin plus précise : «L’objectif est de prendre une médaille. Ce serait un joli au revoir pour Detlev et Massimo.» Ce dernier quittera officiellement ses fonctions dimanche soir…

Charles Michel

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