WTCS À CAGLIARI À moins d’un miracle, Gregor Payet n’ira pas aux JO de Paris. Auteur d’une très mauvaise natation, il s’est fait prendre un tour à vélo et a été sortie de la course.
Il y a encore une semaine, les espoirs de voir Gregor Payet à Paris-2024 étaient minces. Malgré une très belle course en Ouzbékistan avec une 16e place au final, il n’avait pas pu rattraper son principal rival, le Chilien Gaspar Riveros, qui gardait 0,71 pt d’avance sur le Luxembourgeois et occupait l’ultime place qualificative pour les Jeux.
En effet, le triathlète grand-ducal n’était que sur la liste d’attente pour le tout dernier rendez-vous de cette période qualificative qui s’écoule sur deux ans : la WTCS de Cagliari. Mais alors qu’il avait entamé le week-end précédant Samarcande en septième position de cette liste, il n’était plus que deuxième quelques jours plus tard. Et de toute façon, lui et son coach Thomas Andreos avaient pris la décision de se déplacer en Sardaigne.
Et bien leur en prit puisque finalement, Gregor Payet a pu intégrer la start list de cette WTCS. Et au vu de ce qu’il avait démontré en Ouzbékistan, il espérait bien combler ce petit retard de moins d’un point. Pour ce faire, il suffisait «simplement» de réaliser un top 35 en espérant que son rival ne fasse pas mieux que lui. Largement jouable. Sur le papier en tout cas.
Malheureusement, les choses ne vont pas du tout se passer comme il l’espérait. Comme l’explique le DTN, son coach Thomas Andreos : «Il a fait une natation catastrophique. Dans le deuxième tour, il n’arrivait plus à nager dans les vagues. Il était avec le groupe avant. Mais quand les autres ont replongé (NDLR : il y avait deux boucles à effectuer avec un retour à terre avant de se remettre à l’eau), il a perdu les gars devant lui et s’est retrouvé tout seul.»
Résultat, il est sorti bon dernier de l’eau. Et malgré ses efforts, il n’a pu éviter la meute lancée à sa poursuite et s’est fait «lapper» à vélo et a donc été contraint de se retirer de la course. Il s’agit du pire scénario pour le Luxembourgeois. Qui n’avait plus les cartes en main. Pour espérer reprendre une place, il devait compter sur les autres. Malheureusement, si les Hongrois sont sortis du top 30, condition sine qua none pour avoir le droit d’aligner trois athlètes aux Jeux, les Espagnols l’ont réintégré. Si bien que l’opération était blanche. Et que Gregor Payet gardait cette maudite place de premier réserve. Désormais, il ne lui reste plus qu’un infime espoir : en effet, deux invitations ont été envoyées. Et on saura dans quelques jours si elles sont acceptées. Si ce n’est pas le cas, Gregor Payet s’emparerait de cette place. Mais l’espoir est mince… Très mince.
Top 5 pour Lehair
La détresse de Gregor Payet contrastait avec la joie affichée par Jeanne Lehair. Après une rentrée mitigée une semaine plus tôt à Yokohama («J’avais l’impression d’être en forme. Mais j’étais vraiment fatiguée»), la Luxembourgeoise a signé une bien meilleure prestation. En terminant cinquième d’une course remportée par la Française Cassandre Beaugrand, qui validait ainsi son billet pour Paris. Après une natation moyenne, on l’a vu se reprendre à vélo et même mener le peloton. Avec de céder en course à pied face à un quatuor plus fort qu’elle. Le bilan n’en reste pas moins très positif : «Depuis lundi, j’allais quand même beaucoup mieux. Les quatre font partie des meilleures coureuses donc aucun regret. Je suis très contente.» Jeanne Lehair, qui est elle d’ores et déjà qualifiée pour Paris, va repartir en altitude pour se préparer. Elle a prévu de s’aligner au départ de la WTCS de Hambourg, mi-juillet, deux semaines avant le plus grand rendez-vous de l’année.