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[Triathlon] Jeanne Lehair, plus forte que la douleur!


Bien que diminuée, Jeanne Lehair a trouvé les ressources pour mener un temps l’épreuve en course à pied.  (Photo : world triathlon)

Auteur d’une saison extraordinaire, la championne d’Europe a encore brillé de mille feux, samedi au Québec. Alors qu’elle a un temps envisagé d’abandonner.

La saison de Jeanne Lehair est tout simplement époustouflante. Régulièrement à la bataille avec les meilleures du monde, la Luxembourgeoise n’en finit pas de démontrer ses capacités partout où elle passe. Et on se rapproche à très grands pas de retrouver une triathlète grand-ducale au départ d’un rendez-vous olympique pour la première fois depuis l’emblématique Liz May en 2008 à Pékin.

En attendant, Jeanne Lehair poursuit son petit bonhomme de chemin en enchaînant un quatrième top 10 lors de ses cinq dernières courses internationales sans oublier une deuxième place au GP de Bordeaux, il y a quelques jours à peine. Mais samedi, on parlait de WTCS, à savoir le niveau le plus relevé hors grands championnats. Après une 12e place déjà très prometteuse à Yokohama, elle avait fait encore mieux en terminant cinquième à Cagliari. Et elle a réussi à grappiller encore une place. En effet, Jeanne Lehair se classe au pied du podium à Montréal, à 18″ de la vainqueure, la Britannique Beth Potter, qui s’impose avec 2″ d’avance sur la Française Léonie Pierault et 9″ sur l’Américaine Summer Rappaport.

Un résultat plus qu’improbable au vu de ce qui s’est passé quelques jours avant la course : «La veille du briefing, j’ai mangé un truc qui n’est pas passé. Par la suite, je n’étais vraiment pas bien», confie-t-elle. Confirmation dès son entrée à l’eau : «Quand j’ai plongé, pas de surprise. Je n’avais pas du jus. J’étais un peu claquée. Je ne pouvais pas avancer très vite. À un moment, l’idée d’abandonner m’a même traversé l’esprit.»

«Ça allait être une très longue journée»

Malgré tout, elle avance tant bien que mal. Avec un résultat finalement pas si catastrophique : «Je termine à 35″ des meilleures.» La première transition vers le vélo est compliquée : «Je n’avais aucun punch. Je me suis dit que ça allait être une très longue journée.» Elle parvient malgré tout à accrocher le premier groupe. Sans avoir de sensations pour autant : «Chaque relance me demandait un effort de ouf. Il fallait vraiment que je me fasse violence.»

Elle fait le dos rond sachant que la course à pied est clairement la discipline où elle est le plus à l’aise depuis le début de la saison : «Je me disais que ce n’était pas parce que je n’étais pas bien sur les deux premiers sports que je serais dans le même état pour la course à pied. Je pense que j’ai eu tellement peur de ne pas avancer, après m’être sentie bridée en natation et vélo, que je suis partie 1 000 fois trop vite.» En effet, au bout de moins de 2 km, elle se retrouve seule en tête de la course. Mais elle va ensuite quelque peu payer ce départ tambour battant et se faire dépasser par trois adversaires. Elle termine malgré tout à une quatrième place aussi inattendue qu’appréciée : «C’est mon meilleur résultat en WTCS,  même si c’était cette fois un sprint. En tout cas, ça démontre que quelle que soit la distance, je passe bien. Vu comment je me sentais dans l’eau, jamais je n’aurais imaginé terminer quatrième. Je prends cette place avec plaisir. En plus quatre est mon chiffre préféré!».

Elle va rapidement retraverser l’Atlantique puisqu’elle est attendue, mercredi en fin de soirée, à Cracovie, où elle sera l’un des piliers de l’ambitieux relais mixte des Jeux européens.

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