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[Triathlon] Gorges va allonger la distance


Oliver Gorges est prêt à se lancer dans une toute nouvelle aventure. (Photo : dr)

CHAMPIONNATS DU MONDE LONGUE DISTANCE, DIMANCHE À SAMORIN À 24 ans, Oliver Gorges a décidé de se consacrer désormais à la longue distance.

Tout est parti d’une crise d’appendicite en mars : «On revenait d’un stage à Fuerteventura et je devais commencer ma saison à Melilla début avril. Une nuit, je me réveille à 3 h du matin avec des douleurs que je n’avais jamais connues auparavant. Comme j’habite à côté de chez mes parents, je leur ai demandé de me conduire à l’hôpital. Et une fois arrivé aux urgences, on m’a tout de suite opéré.» Pas de Melilla donc pour Oliver Gorges, puisque c’est de lui dont il s’agit.

De la distance olympique à la longue distance

Et une fois rentré à la maison a commencé une longue période de repos forcé : «J’ai eu le temps de réfléchir à la suite de ma carrière. Je restais sur une saison faite de contre-performances, avec cette appendicite, ça faisait deux saisons compliquées de suite. Et comme je devais repartir sur des entraînements en endurance, je me suis dit pourquoi pas la longue distance.» Il en parle à Dany Papi à l’occasion des championnats du monde militaires au mois de juin et ce dernier accepte de s’occuper du jeune Luxembourgeois de 24 ans. «Mais il faut vraiment s’investir», lui explique le militaire.

C’est ainsi qu’Oliver Gorges s’entretient rapidement avec la fédération et le COSL pour faire part de son projet de passer du triathlon distance olympique à la longue distance. Un choix qui peut paraître un peu prématuré pour un triathlète aussi jeune. Mais le sportif d’élite de l’armée luxembourgeoise n’est pas de cet avis : «C’est vrai qu’avant, il était, entre guillemets, interdit pour les jeunes de se lancer dans la longue distance. Il fallait toujours passer par des Coupes du monde, la fédération et puis vers 28 ans, quand tu perdais en vitesse tu te mettais au long. Mais c’est en train de changer, comme on a pu le voir avec la victoire du Danois Magnus Ditlev au Challenge de Roth, cette année, alors qu’il n’a que 24 ans.» Et d’ajouter : «Je trouve que c’est intéressant à la fois pour moi et pour le Luxembourg d’avoir un triathlète qui se concentre sur la longue distance. Depuis Dirk Bockel, on n’en a pas vraiment eu», ajoute encore le sportif, qui a quitté en fin d’année dernière sa base d’entraînement au Portugal : «Le groupe n’existe plus.»

Kona, le but ultime

Avec cette nouvelle orientation, les objectifs et le calendrier changent forcément. Pour Oliver Gorges, qui a décroché une licence professionnelle, le but ultime sera bien évidemment les championnats du monde à Kona, à Hawaï, la Mecque de l’Ironman. «Bien sûr que c’est un rêve. Mais ce n’est pas pour tout de suite. Il faut procéder par étapes.»

Avant de participer, un jour, il l’espère, à une course qu’il suivait quand il était gamin, le triathlète luxembourgeois a déjà coché la date de son premier Ironman de l’année : «Ce sera le 25 novembre, à Tibériade en Israël.» Mais avant de s’attaquer aux 3,8 km de natation, 180 km de vélo et un marathon en course à pied, Oliver Gorges a un premier rendez-vous officiel, dès ce week-end, à Samorin, en Slovaquie. Il sera en effet au départ des championnats du monde longue distance. Qui se déroulent sur une distance hybride avec 2 km de natation, 80 km de vélo et 18 km en course à pied.

« J’aimerais réussir à terminer à moins de 8 % du vainqueur »

Pour pouvoir réaliser un tel effort, il a forcément dû adapter son entraînement : «Dans une course à pied de 10 km ou de 40 km, on ne fait pas appel aux mêmes muscles. Ce qui change, c’est forcément plus de volume et moins d’intensité. Mais normalement, il faut compter 8-10 mois pour être vraiment au top. Là, cela fait cinq semaines que je m’entraîne. Mais je suis optimiste pour la fin de la saison.» Dans ces conditions, dur de faire un pronostic pour celui qui aura le dossard n° 26 sur 41 partants : «Le niveau est très dense. Ce n’est pas évident de se fixer un objectif en termes de place. Mais plutôt au niveau de la performance et du chrono. J’aimerais réussir à terminer à moins de 8 % du vainqueur.»

Après être passé par des moments compliqués, Oliver Gorges, qui a, depuis commencé à travailler avec un préparateur mental, semble décidé à reprendre sa vie et sa carrière en main. Il a décidé de relever un défi inédit. On a hâte de voir ce que ça va donner!

Rendez-vous à Weiswampach

Outre les championnats du monde longue distance en Slovaquie, les triathlètes luxembourgeois ont un autre rendez-vous, bien plus proche. C’est en effet dimanche à Weiswampach que se déroulent les championnats nationaux distance olympique. Départ pour les dames à 14 h et pour les messieurs à 14 h 07. Jérôme Ewen, Nicolas Descamps ou encore Sonny Eschette sont notamment annoncés côté luxembourgeois.

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