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Tour du Luxembourg – L’occasion à ne pas manquer


André Greipel, vainqueur l'an passé de la première et de la dernière étape, reste fidèle au Tour de Luxembourg. (Photo : Julien Garroy)

Si les grands noms locaux désertent cette édition, l’intérêt sportif reste élevé pour les jeunes Luxembourgeois et les autres…

Dès le prologue ce soir, on y verra un peu plus clair mais si les grands noms du cyclisme luxembourgeois sont absents, les jeunes espoirs trépignent d’impatience. Mais pour eux, cela ne sera pas forcément très simple.

Évidemment, tous ceux qui ont suivi les 15 dernières éditions du Tour de Luxembourg auront ce soir un petit pincement au cœur. Car, depuis que le cyclisme luxembourgeois est revenu en force sur le devant de la scène sportive, ce n’est pas courant de voir une édition de la plus belle épreuve luxembourgeoise, partir sans ses meilleurs représentants. C’est une première même si on se souvient que parfois, un ou l’autre était parti sur un autre front. Mais bon, il faut s’y faire et d’ores et déjà croiser les doigts pour que l’édition 2016 échappe à cette malédiction qui répond à de nouvelles réalités du moment.

Le Tour de Luxembourg n’est plus un passage obligé pour les coureurs qui vont s’en aller préparer le Tour de France sur le Tour de Suisse. C’est ainsi et c’est acté. La faute aux nouvelles épreuves en tout genre qui pullulent et germent, comme en Norvège pour être précis.

Des épreuves télévisées qui attirent les équipes comme des mouches. Au détriment, donc, de certaines valeurs sûres comme le Tour de Luxembourg. Du coup, les organisateurs cherchent une parade pour le moyen terme. Nul doute qu’ils y arriveront car ils ne manquent, ni d’idées ni de motivation, tant mieux.

La nature a horreur du vide

Mais pour le court terme, ça donne ce Tour de Luxembourg 2015 privé des meilleurs coureurs luxembourgeois. Concrètement, ça va changer quoi sur le terrain? «La course sera forcément différente puisque ces dernières années, elle était régie par l’équipe Trek des frères Schleck. Comme ils évoluaient à domicile, tout le peloton calquait la course sur eux », témoigne ainsi Joël Zangerlé.

Très bon douzième de l’édition 2014, l’intéressé fera partie, avec son pote Alex Kirsch (lire par ailleurs), des coureurs locaux attendus au tournant, même si leurs obligations d’équipiers envers Linus Gerdemann (un ancien vainqueur) et Fabian Wegmann les empêcheront sans doute de se libérer totalement.

Pour eux, comme pour les espoirs des équipes continentales, qu’ils s’appellent Tom Thill, Tom Wirtgen, Kevin Feiereisen ou encore Luc Turchi et Pit Schlechter, il s’agit à l’évidence d’une occasion à ne pas rater.

Mais attention, la réalité du terrain et du peloton va les rappeler rapidement à la réalité. En cyclisme, comme ailleurs, la nature a une sainte horreur du vide.

Il suffit de scruter la liste des engagés pour comprendre que les clients et pour certains, des clients déjà renommés, ne tarderont pas à rentrer en action.

Sans doute dès ce soir pour le prologue, où ce bon vieux Jimmy Engoulvent, en vue dimanche dernier dans les Boucles de l’Aulne, cherchera à s’imposer place Guillaume pour la cinquième fois (!). Le solide rouleur français n’a pourtant pas un palmarès énorme, mais cette épreuve l’a toujours inspiré. Et à chaque fois qu’il a triomphé dans cette épreuve inaugurale, le Français a passé la main, par la suite, la succession des bosses luxembourgeoises restant indigestes à son goût.

Un duo Gasparotto-Leukemans

Pour le reste, la présence d’André Greipel qui a quitté le Giro avant une dernière semaine ultra-montagneuse, est quasiment l’assurance de le voir lever les mains vers le ciel. Que ce soit demain à Clemency ou dimanche à Luxembourg, comme l’an passé, sur un terrain pourtant très vallonné… Dans ce domaine du sprint, c’est la grande star de ce Skoda Tour auquel les Coquard, Van Staeyen, Petit, Ciolek, Theuns Ratto, Bazzana et Dowing vont se frotter.

C’est une certitude, pour le classement général, la bataille s’engagera vraisemblablement très vite entre des équipes où on repère sans peine des noms. Comme ceux d’Enrico Gasparotto et de Bjorn Leukemans, des têtes d’affiche de l’équipe Wanty qui ne roulent que rarement à l’économie.

Le Néerlandais Ramon Sinkeldam (Giant), les Belges de Topsort Jelle Wallays et Oliver Naesen (excellent septième du Tour de Belgique), Jonathan Hivert (Bretagne Séché), ou son compatriote de Cofidis Rudy Molard (onzième du Tour de Belgique). Dans ce registre des hommes en forme, un élément à prendre en considération, le Néerlandais de Roompot, Huub Duyn, qui s’est classé à la neuvième place de cette même épreuve.

La course et ses alliances qui se créeront, ou pas, décidera du sort d’une course qui devrait sourire aux audacieux. Car clairement des places sont libres…

Denis Bastien

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