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[Tour de France] Schleck et Gastauer avec leurs tripes !


Ben Gastauer et Frank Schleck (ici aux côtés de Jempy Drucker), lors des derniers championnats nationaux. (Photo archives Julien Garroy)

Les Luxembourgeois ont sué sang et eau, mercredi. Mais ils n’ont pas vécu la même étape.

Leurs leaders respectifs, Bauke Mollema et Romain Bardet, sont parvenus à rester dans le groupe des favoris, ce qui est le principal.

Dans l’aire d’arrivée, leurs visages déversaient des rigoles de sueur. Sur le papier, le Lioran n’est guère qu’une station de moyenne montagne plantée en plein Cantal. La pancarte indique un sommet affichant 1 235 mètres. Pas le toit du monde. Mais on le sait, la difficulté dans le Tour ne se résume pas toujours à des altitudes. La première chaleur dans le Tour 2016 a fait le reste. Sous leurs casques, ça cognait dur sur le final de l’étape. Le temps de passer à la douche et les deux coureurs luxembourgeois revenaient sur leurs courses.

Quand ils ont lâché prise

Ben Gastauer : «J’ai été lâché dans le pas de Peyrol, à une trentaine de kilomètres de l’arrivée. J’avais fait mon boulot de placement pour Romain (Bardet), conformément à ce qui était prévu. J’avais passé la première partie de l’étape à ses côtés et là, dans les forts pourcentages, qui ne sont pas mon fort lorsque ça dépasse les 10%, j’ai préféré gérer. J’ai fini tranquillement au sein d’un groupe (il finira 64e à 13’45 »).»

Frank Schleck : «Toute la journée, on avait essayé, au sein de notre équipe de protéger au mieux notre leader, Bauke Mollema. On avait subi le train des Movistar dans le Pas de Peyrol, puis dans la descente, très sinueuse. Comme le train des Sky dans le col du Perthus. Tout le peloton a explosé, moi aussi. Il restait une vingtaine de kilomètres.»

Leurs sensations

Frank Schleck : «J’ai vécu une journée très dure, je ne le cache pas. Au début de l’étape, je me sentais très bien. Plus à la fin, au contraire. Je ne sais pas si j’ai souffert d’une fringale ou de la première chaleur, mais j’espérais mieux. Je ne suis pas super, même si en pareil cas, on essaie toujours de faire de son mieux.»

Ben Gastauer : «Je me sentais bien et c’est bien pour la suite du Tour. Je n’ai pas souffert de la chaleur plus que de raison.»

Leurs missions

Ben Gastauer : «Dans le briefing d’avant-course, il y avait des coureurs prévus pour faire partie de l’échappée comme Cyril Gautier. Ce n’était pas mon cas. J’aurais dû y aller si aucun des mecs prévus n’y seraient parvenus. Pour le reste, j’ai fait ce qui était prévu. Je suis content de ça, tout va bien.»

Frank Schleck : «Je pensais que je pouvais faire plus. J’ai vécu une journée très dure, beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé. J’ai fait le maximum pour Bauke (Mollema) qui tant mieux, est resté avec les meilleurs.»

Leurs leaders

Frank Schleck : «Je pense que Bauke va assez bien, c’est important.»

Ben Gastauer : «J’ai été content d’apprendre que Romain (Bardet) avait tenté d’attaquer sur le final, ce qui prouve qu’il est très bien en ce début de Tour.»

Leurs conclusions

Frank Schleck : «Cette première étape de montagne sous la chaleur a fait bien plus de dégâts que prévu. Je n’étais pas super et j’ai été impressionné par l’équipe Movistar.»

Ben Gastauer : «On savait que la journée allait être dure, surtout après les deux dernières étapes de plaine, donc, pour moi, il n’y a aucune surprise. C’était conforme à ce qui se passe souvent lors d’une première étape de montagne.»

De notre envoyé spécial au Lioran Denis Bastien

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