Accueil | Sport national | [Tennis] Un défi en haute altitude

[Tennis] Un défi en haute altitude


Les Luxembourgeois ont dû s'acclimater à des conditions de jeu particulières (photo : fédération colombienne de tennis).

Le Luxembourg débute ce vendredi sa rencontre de barrages du groupe I mondial de Coupe Davis, à Bogota face à la Colombie, dans des conditions particulières.

C’est sur la terre battue de Bogota, la capitale colombienne, à près de 9 000 kilomètres du Grand-Duché et à plus de 2 600 mètres d’altitude que la bande du capitaine Gilles Muller dispute à partir d’aujourd’hui sa rencontre de barrages du groupe I mondial de Coupe Davis. Dans des conditions diamétralement opposées de celles qu’ont pu connaître ses protégés lors de la victoire (4-1), il y a tout juste un an au CNT à Esch-sur-Alzette contre l’Afrique du Sud par exemple. Ainsi, pour préparer de façon optimale ce rendez-vous, le premier dans leur histoire contre une nation sud-américaine, les Luxembourgeois se sont envolés voici une semaine en direction de la Colombie – Chris Rodesch a lui pris un vol depuis les États-Unis où il étudie.

«On est venus un peu plus tôt parce que les conditions sont quand même assez difficiles. On joue en altitude, dehors sur terre battue et avec des balles sans pression donc c’est tout un ajustement. Mais je pense qu’on s’est assez vite acclimatés. On s’est bien entraînés ces derniers jours et on est prêts!», explique Alex Knaff, classé 500e à l’ATP. Et d’ajouter : «Je n’ai jamais joué en altitude auparavant. Ça se sent vraiment! Les premiers jours, j’étais, on était, très vite essoufflés sur le terrain. Les balles volent un peu plus aussi, c’est pour ça qu’on joue avec des balles sans pression. Mais je trouve qu’on s’est très vite acclimatés. On va faire de notre mieux pour le match.»

Des arguments à faire valoir

«Les deux premières journées, c’était quand même un peu dur. Aux États-Unis, je joue toujours sur dur et là on passe sur terre battue. C’était aussi un peu difficile au niveau de l’altitude, mais on a fait beaucoup d’endurance sur le terrain et on s’est adaptés rapidement», abonde Chris Rodesch (648e). De quoi être fin prêts pour défier des Colombiens (20es au ranking mondial contre 64e pour le Luxembourg) qui partent avec la faveur des pronostics et ce, même sans leur n° 1 en la personne de Daniel Elahi Galan (79e joueur planétaire). Outsiders, les Luxembourgeois l’étaient déjà au tour précédent face aux Slovènes à Ljubljana et cela ne les avait pas empêchés de s’imposer (3-2). Preuve qu’eux aussi ont des atouts dans leur manche.

«Je connais leur n° 2 (NDLR : Adria Soriano Barrera). Je l’ai joué à deux reprises à l’université. J’ai gagné une fois et j’ai perdu une fois en trois sets. Il faisait partie des 10-20 meilleurs joueurs universitaires. Ils ont aussi deux joueurs en double qui sont dans le top 100 mondial, donc c’est une équipe assez forte. Même s’ils n’ont pas leur n° 1, sur le papier je pense qu’ils sont clairement favoris. Mais on a prouvé lors des dernières rencontres qu’on a toujours une carte à jouer», indique Alex Knaff. «Comme en Slovénie, je pense qu’on a des chances dans chaque match», enchaîne son acolyte Chris Rodesch. En l’absence de Galan, c’est l’ex-top 5 juniors Nicolas Mejia (411e) qui sera le fer de lance de l’équipe locale dirigée par Alejandro Falla (ancien 48e mondial) dotée d’une paire de double relativement solide.

«Le double est toujours très important en Coupe Davis, mais je ne pense pas qu’il est plus important que les simples. Eux sont favoris en double, ils ont peut-être plus d’expérience sur des grands matches, mais bon Chris et moi, on a bien joué les dernières rencontres. On a quand même une chance», estime Alex Knaff. Qui est impatient d’en découdre : «On sait comment sont les Sud-Américains, ils sont très fiers. Ce qui est cool! J’ai hâte de voir comment ça va être. Le central est assez grand, il y a plus de 2 000 places donc si c’est rempli, il y aura un peu de bruit, je pense (il rit).»

«Une expérience qu’il faut savourer»

Une chaude ambiance que sont prêts à affronter le pensionnaire du TC Schifflange et ses camarades avec l’une de leurs forces : l’esprit d’équipe. «Il y a une bonne ambiance au sein de l’équipe et c’est important en Coupe Davis», résume Chris Rodesch. «On rigole bien en dehors du court et sur le terrain, on s’entraîne dur. On a une bonne équipe, une équipe jeune. Il faudra être bien ensemble pour s’encourager parce que voilà, on joue des Sud-Américains et ce ne sera pas évident. Mais on se sent bien en tant qu’équipe», embraye Alex Knaff.

À qui le mot de la fin revient : «J’y ai pensé hier ou avant-hier (NDLR : l’interview a été réalisée mercredi) en étant dans le bus et en regardant par la fenêtre : en dehors de l’évènement sportif, c’est juste incroyable de venir ici. C’est une expérience qu’il faut savourer! Il faut essayer de prendre du plaisir même s’il y a ce côté où il y a un peu plus de pression parce qu’on veut bien faire pour son pays. On a une chance incroyable d’être ici et de représenter le Luxembourg. Alors, on va tout donner pour que ça se passe au mieux sur le terrain.»

Les équipes

Colombie : Nicolas Mejia (411e), Adria Soriano Barrera (593e), Johan Alexander Rodriguez (660e), Nicolas Barrientos (1 378e), Cristian Rodriguez. Capitaine : Alejandro Falla.

Luxembourg : Alex Knaff (500e), Chris Rodesch (648e), Aaron Gil Garcia (1 589e), Raphaël Calzi (1 674e), Gilles Kremer. Capitaine : Gilles Muller.

Le programme

Vendredi

À partir de 18 h 30 : Mejia – Rodesch suivi de Soriano Barrera – Knaff.

Samedi

À partir de 17 h : Barrientos/Rodriguez – Knaff/Rodesch suivi de Mejia – Knaff et Soriano Barrera – Rodesch.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.