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[Sélection nationale] La marche était trop haute pour le Luxembourg, corrigé en Serbie


Vainqueur de son duel avec Anthony Moris à la 22e minute, Aleksandar Mitrovic a récidivé treize minutes plus tard. (Photo Ben Majerus)

Dominés toute la partie, les Roud Léiwen ont concédé à Belgrade un revers aussi lourd que logique (4-1) en éliminatoires du Mondial-2022.

Incapables de tenir le ballon plus loin que dans leurs trente mètres, les hommes de Luc Holtz ont dû attendre la 9e minute et un tir de Sinani contré pour enfin se signaler. Une éclaircie de courte durée : passée cette menace relative, les Serbes ont intensifié leur pression, redoublé les passes et fait passer deux frissons dans la surface luxembourgeoise, un centre de Kostic que Mitrovic n’a pu qu’effleurer de la tête (16e), et un tir de Tadic repoussé par Moris (19e).

Deux avertissements avant la sanction : lancé à la limite du hors-jeu par Milinkovic-Savic au terme d’un joli mouvement, Mitrovic a devancé Carlson et battu en une touche Moris, qui n’a pu que freiner le ballon du pied (1-0, 22e). Particulièrement acclamé au moment de l’annonce des compositions d’équipes, l’attaquant de Fulham aurait pu doubler la mise moins de six minutes plus tard en ajustant sa tête, après que Tadic ait brisé les reins de Chanot dans la surface (28e). Partie remise pour Mitrovic : déjà auteur de cinq buts sur les trois premières journées, le meilleur buteur de l’histoire de la sélection serbe est passé devant Mahmutovic pour s’offrir le doublé de la tête, sur un centre délicieux de Kostic (2-0, 35e).

Un retour au 4-3-3 dès la pause

Passés tout près de la correctionnelle sur ce contre emmené par Tadic et au terme duquel Milinkovic-Savic s’est heureusement montré trop gourmand dans la surface, les Roud Léiwen, pas assez tranchants offensivement et globalement trop imprécis, n’auront en première mi-temps répliqué que par quelques tentatives non cadrées, oeuvres de Sinani (42e) et Barreiro (25e, 45+3), l’un des quelques Luxembourgeois à peu près à la hauteur de l’événement ce soir.

Alors qu’il avait contre toute attente opté pour un 5-3-2 calqué sur le 3-4-1-2 serbe, Luc Holtz est dès la reprise revenu à un 4-3-3 plus traditionnel et qui a fait ses preuves, en particulier mercredi contre l’Azerbaïdjan. Un choix dont Mahmutovic a fait les frais, sacrifié au profit d’Olivier Thill, qui s’est immédiatement illustré avec un tir du gauche dévié in extremis en corner (47e), lequel a précédé une frayeur sur le but de Moris, proche d’être trompé par Chanot (49e).

Un tir cadré, un but

S’il a permis aux Lions d’un peu mieux combiner et d’approcher plus facilement le but adverse, ce changement de système n’a pas non plus gommé toutes leurs carences techniques du jour. Coupables de trop de pertes de balle dans leur camp et souvent trop imprécis aux abords de la surface, les équipiers de Laurent Jans n’ont pour ainsi dire pas plus inquiété Rajkovic en deuxième période qu’en première. Jusqu’à ce tir soudain d’Olivier Thill à l’entrée de la surface, buteur sur la première cadrée luxembourgeoise du match (2-1, 77e).

Une joie de courte durée pour les Roud Léiwen. Alors que Vlahovic (78e) et Milinkovic (80e) avaient respectivement frappé au-dessus et à côté en très bonne position, Chanot a poussé dans ses propres filets une tête à bout portant de Mitrovic miraculeusement repoussée par Moris (3-1, 81e). Blessé sur l’action, ce qui a contraint le Luxembourg à évoluer plusieurs minutes à dix, le défenseur central a dû quitter ses partenaires avant l’heure. Comme Sébastien Thill, remplacé par le bizut Yvandro Borges, et Gerson Rodrigues, exclu après avoir reçu un deuxième jaune et concédé un coup franc au bout duquel Milenkovic a marqué de la tête (4-1, 90+6). Une soirée à oublier, définitivement.

Simon Butel, à Belgrade

 

La réaction de Luc Holtz : «C’était un match très difficile, d’un point de vue collectif. Certains n’étaient pas au niveau en première période où la Serbie nous a pressé très haut et mis en difficulté. En deuxième mi-temps, on a changé notre système et ça allait un peu mieux, mais ce n’était pas une question de tactique : on n’était pas assez frais, la récupération après le match contre l’Azerbaïdjan a été difficile. Mentalement, on était lents. Le troisième but est un cadeau, et je regrette les suspensions de Christopher Martins et Gerson Rodrigues, deux joueurs importants qui vont nous manquer au match retour. On a aussi été trop imprécis et manqué de présence dans les duels et contre une telle équipe, c’est difficile.»

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