Sébastien Thill sort d’un match plutôt bon mais perdu contre le Real. Avant l’Europa League, il rejoue ce nouveau gros choc contre un monstre.
Le Real Madrid allait trop vite cette fois ?
Sébastien Thill : On a fait un bon match, mais dans les derniers mètres, on a fait les mauvais choix. Comme à Milan contre l’Inter (NDLR : le 19 octobre, 3-1). Les dernières passes n’étaient pas bonnes.
Pourtant, vous, on vous a beaucoup vu.
Oui, sur le terrain, je me suis senti… libre. J’avais les jambes.
Ne pas jouer avec la sélection vous a peut-être fait du bien ?
(Il rit) C’est sûr que je ne me suis pas fatigué durant la trêve internationale. Je l’ai un peu en travers de la gorge, parce que je suis un joueur et que je veux tout le temps jouer. Le coach a fait son choix, mais ce n’est pas en cinq minutes contre l’Irlande que je pouvais me montrer. Cela ne m’empêche pas de jouer le jeu, de motiver les gars depuis le banc de touche.
Luc Holtz a indiqué que vous étiez un peu en concurrence avec votre frère, Olivier, pour le poste à gauche du triangle de milieu.
On est onze joueurs, je ne me sens pas particulièrement en concurrence avec mon frère. Moi, s’il joue, si on gagne, je suis content.
Bon, avec le Sheriff, vous venez de perdre trois matches consécutifs en C1. Et il va falloir se rabattre sur l’Europa League.
Oui, on a vraiment eu de bons moments sur ce match contre le Real et avec un peu plus de réussite… Ils avaient eu beaucoup plus d’opportunités à l’aller, mais hier (NDLR : mercredi), ils ont eu plus de réussite. Pourtant, on n’a pas mal fait les choses.
Quel est le joueur du Real qui vous a le plus impressionné ?
Un Benzema fait très, très mal, parce qu’il ne joue pas comme attaquant en fait. Il est indéfendable. Il décroche, va à gauche, à droite… Il n’est jamais là, en pointe… Un Modric, aussi, court partout, et quelle technique… Et un Kroos, alors que tu ne le vois presque pas, sa qualité de passe… Il fait toujours mal. À chaque fois qu’un de ces gars touche le ballon, il se passe quelque chose. C’était sympa de les voir, mais pour moi, qui étais juste au milieu, c’était assez chiant (il rit)!
Vous avez fait vos 12 kilomètres habituels ?
(Il rit) J’en ai fait 12,7. Sur la campagne, ça me fait une moyenne de 12,5. Il reste quatre matches avant la fin d’année (NDLR : et une reprise mi-février directement avec l’Europa League). On va essayer de les faire le mieux possible en allant chercher la première place du championnat et en terminant la Ligue des champions sur une victoire à Donetsk. Mais bon, moi, je n’ai eu que trois jours de vacances cet été et, depuis, je joue un match tous les trois jours pratiquement (NDLR : il a déjà participé à 32 rencontres depuis le début de la saison).
Se rabattre sur l’Europa League, joli lot de consolation ?
C’était le minimum, même si on est un peu déçus. On aurait vraiment aimé passer. On a vraiment fait le maximum pour avoir encore une chance.
Christopher Martins et les Young Boys, vous les voyez vous rejoindre en barrages de la C3 ?
J’ai regardé leur match contre l’Atalanta. C’était un bon match et un nouveau les attend à Manchester. Ils ont été bons contre Bergame, alors pourquoi pas? De notre côté, on peut être fiers de nous.
Entretien avec Julien Mollereau