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Colère silencieuse

Ensemble. Unis. Motivés. Mais en colère. Hier, à midi, une partie du personnel soignant a tenu à marquer une minute de silence devant les établissements où il travaille. Une minute de silence pour… se faire entendre. Car cette mobilisation vise à rappeler que dans tous les hôpitaux et dans toutes les structures de soins du pays, le coronavirus a poussé le personnel dans ses limites après presque deux ans de combat.

Certes, il y a eu quelques moments d’accalmie, mais ils ont été tellement brefs. Les vagues ont déferlé sur le continent européen et le Grand-Duché les unes après les autres. Médecins, infirmières, soignants : tous ont toujours répondu présent. En première ligne, le combat a été d’une violence inouïe et se poursuit toujours. L’abnégation et le courage des blouses blanches ne font pas tout, les soignants ont besoin de nous.

Ces derniers ont aussi voulu souligner hier que le virus était toujours là, qu’il faisait souffrir de nombreux malades en réanimation, qu’il tuait encore. Oui, les commerces sont ouverts, les chalets des marchés de Noël sont de retour… mais la bataille continue et personne ne doit baisser la garde.

Cette minute de silence a aussi été un appel adressé à tous les non-vaccinés. Pour leur dire d’aller se faire injecter leurs précieuses doses, de ne pas céder à la peur. Le vaccin protège, le vaccin peut nous aider à sortir de cette situation compliquée alors qu’une nouvelle vague menace le Luxembourg et que certains pays, dépassés par la hausse des contaminations, ont déjà décidé de se reconfiner ou hésitent à le faire.

L’heure est à la remobilisation. Les soignants ont lancé un appel pour la troisième dose, pour le port du masque, pour le bon lavage des mains. Tout le monde est concerné. Les vaccinés, qui peuvent attraper et diffuser le virus (même si c’est dans une moindre mesure que les non-vaccinés) sont, eux aussi, invités à respecter les gestes barrières et à se montrer prudents.

Les prochaines semaines s’annoncent cruciales. Non, la maladie n’a pas disparu. Non, l’heure n’est toujours pas au relâchement. Les soignants sont en première ligne devant la détresse des malades, de leurs familles. Aidons-les à gagner le combat.

Laurent Duraisin

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