Accueil | Sport national | [Rio 2016] Usain Bolt sur l’Olympe avec Nurmi et Lewis

[Rio 2016] Usain Bolt sur l’Olympe avec Nurmi et Lewis


(Photo : AFP)

Neuf ors pour un seul homme: Usain Bolt a réussi son pari avec un nouveau triplé 100, 200 et 4×100 m, un +triple triple+ sans équivalent dans l’histoire de l’athlétisme, qui consacre l’icône pour ses adieux aux jeux Olympiques.

Ligne 3, évidemment, à genoux pour embrasser la piste: Usain Bolt a laissé parler ses émotions au moment de rejoindre le Finlandais Paavo Nurmi et l’Américain Carl Lewis sur l’Olympe. Nurmi, le fondeur et crossman des années 1920. Lewis, le sprinteur et athlète du siècle précédent. Neuf médailles d’or olympiques pour chacun d’eux également.

Bolt, Nurmi, Lewis: trois époques, trois manières d’incarner l’athlétisme. Mais pour Bolt, un quelque chose en plus que les autres n’auront jamais eu, faute de modernité ou de comportement: l’allégeance des masses à une personnalité hors normes, joyeuse et positive.

« Allez c’est bon, je suis le plus grand. Je suis comblé. Juste content et fier de moi. C’est devenu réalité, la pression était réelle. Je vois ça comme un accomplissement », a déclaré Bolt. Le géant Jamaïcain a encore fait preuve de sa faculté à réjouir les foules après ce succès en 37 sec 27/100e.

Côte à côte, avec Asafa Powell, Yohan Blake et Nickel Ashmeade, la superstar du sprint a effectué quelques pas de danse qui ont enflammé le stade sur le Jammin’ de Bob Marley. Le Jamaïcain est allé la chercher, cette neuvième médaille d’or. Car contrairement aux habitudes, ses copains du relais ne l’ont pas lancé dans les meilleures conditions.

La faute à des Américains et Japonais accrocheurs, en particulier ces derniers dont le travail depuis des années porte ses fruits. En 50 m toutefois, Bolt a remis les choses en place, pour devancer le Japon (37.60 et record d’Asie) et le Canada (37.64), finalement troisième après la disqualification des Etats-Unis pour un premier passage de témoin hors zone.

Bolt a encore assuré le show après, dans les gradins, au moment de répondre aux télévisions. Une poupée à son effigie dans les mains, les bras en croix pour appeler au clapping avec ses supporteurs en tribune, Bolt a clairement pris le temps de savourer ses derniers instants olympiques, puisqu’il ne courra plus jamais aux JO.

« Légende vivante », c’était son sous-titre depuis quatre ans ; « Immortel », c’était le nouveau depuis la semaine dernière. Il ne reste effectivement plus grand chose à faire pour Bolt sur les tartans.

5e or pour Felix

La soirée a également été historique chez les dames, avec le succès des Américaines sur le 4×100 m. Au sein du quatuor américain, Allyson Felix a décroché la 5e médaille d’or olympique de sa carrière -la 4e en relais- pour devenir l’athlète féminine la plus titrée des JO: « C’est quelque chose de très spécial, je suis fière de pouvoir regarder en arrière ma carrière et de voir tout ce que ce sport m’a donné ».

De quoi se consoler d’avoir de nouveau été en-dessous de ses espoirs en individuel (non qualifiée sur le 200 m, en argent sur le 400 m). « Parfois, l’adversité te rend plus forte, il faut emprunter des chemins tortueux pour se faire de l’expérience », a-t-elle déclaré. Effectivement, jeudi, elle avait dû recourir la série avec ses équipières, seules dans le stade pour se qualifier au temps.

L’histoire, encore, a été au rendez-vous avec le premier titre olympique, tous sports confondus, pour le Tadjikistan, grâce au marteau de Dilshod Nazarov (78,68 m): une nouvelle preuve de l’universalité de l’athlétisme, ce sport qui existait avant Bolt, tout comme les jeux Olympiques. D’autres stars se formeront et de nouveaux pays seront honorés: mais qui pourra bien frapper les esprits aussi fort que +La Foudre+ ?

Le Quotidien/afp

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.