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[BGL Ligue – 3e j.] Le Progrès qu’on attendait


Ça y est, les supporters niederkornois savent enfin quel degré d'exigence ils peuvent avoir avec leur équipe. (Photo : Editpress)

Doublé de Laurent. Un but et une passe décisive pour Lafon. Ça y est, les recrues sont débloquées et ça soulage toute l’équipe.

Ça y est, les supporters niederkornois savent enfin quel degré d’exigence ils peuvent avoir avec leur équipe. Après avoir entendu parler d’un certain niveau de jeu tout au long de la préparation, après avoir eu tout le loisir de fantasmer une équipe capable d’allier la manière et les résultats, la réalité du championnat est enfin raccord avec le potentiel annoncé. Il aura fallu, pour ce beau déclic du match contre Rumelange, en passer par un gros coup de stress contre le RFCU (2-1) et un derby raté contre Differdange (2-0).

Fabien Tissot, qui n’est pas venu pour faire des cadeaux, a pris quelques décisions fortes en semaine. Il a assumé la volonté de mettre la main sur le ballon contre l’USR. Exit la paire de récupérateurs Ramdedovic – Garos et entrée surprise de De Sousa seul devant la défense. Devant lui, le technicien français aligne ensemble les deux frangins Thill. Et le résultat est à la hauteur de ce qu’on avait pu parfois entrevoir la saison passée : une fluidité dans le jeu, une capacité à faire tourner vite et bien. Les belles envolées lyriques de la première période ont même entraîné les deux recrues estivales, qui sont encore en dedans. Alexis Lafon a tenté quelques gestes fous et particulièrement bien exécutés. À la sortie d’une roulette long de ligne, son deuxième centre trouve la tête de Rémi Laurent qui pique juste devant Charly Schinker, battu (1-0, 27 e ). Laurent est débloqué. Il tente dans la foulée un tir en pivot qui force Schinker à se détendre (29 e ) avant de se relever pour faire échec à O. Thill.

Laurent et Lafon prennent feu

Rumelange n’est nulle part et perd en plus Siebert sur claquage. Au mauvais moment car il y a une légende urbaine du football qui dit qu’il vaut mieux éviter d’opérer un changement avant un coup de pied arrêté adverse. L’USR fait pourtant entrer Vaz en lieu et place de son Polonais avant un corner niederkornois. Privée sur le coup d’un de ses bons joueurs de tête, Rumelange voit Bouzid gicler au premier poteau et quasiment mettre fin au suspense (2-0, 35 e ).

Quasiment, parce que le Progrès n’est pas encore tout à fait irréprochable. Si son attaque va visiblement mille fois mieux, sa défense arrive encore à avoir de petites sautes de concentration. Elles auraient pu lui coûter cher. Dans les arrêts de jeu de la première période, une remise de la tête de Diallo abouti à un ciseau compliqué de Sahin seul aux six mètres, mais qui fuit le cadre (45+1). Et à la 54e , un petit exploit individuel de Diallo oblige Flauss à venir gagner un duel dans les pieds de l’attaquant.

Pour éviter un deuxième match angoissant comme celui face au Racing, les jaunards ont désormais ce qu’il faut. Lafon explose la lucarne à la suite d’un duel perdu par Laurent contre Schinker (3-0, 60 e ) et Laurent est seul pour mettre un plat du pied en toute sérénité au bout d’un joli travail de Menaï (4-0, 78 e ). Enfin du très haut niveau.

Julien Mollereau

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