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[Rio 2016] Muller quitte les Jeux avec des regrets


Gilles Muller a sans doute disputé ses derniers Jeux olympiques. (Photo Editpress/Gerry Schmit)

Le joli parcours olympique de Gilles Muller a été stoppé net, en huitièmes de finale, face à l’Espagnol Roberto Bautista Agut, en deux sets : 6-4, 7-6(4).

Après une journée de mercredi passée à attendre, en vain, une éclaircie, le soleil était de retour, jeudi matin, du côté de l’Olympic Tennis Center. Et pour son huitième de finale, Gilles Muller avait hérité d’un obstacle de choix en la personne de l’Espagnol, 17e joueur mondial. «Je savais à quoi m’attendre et c’est ce que j’ai eu», dira «Mulles» à la fin de son match. Ce à quoi il a eu droit, ce sont de très longs échanges de fond de court face à un véritable métronome ibère, qui n’a commis que très peu de fautes directes. Un guerrier qui se bat sur chaque balle et qui semble ne jamais faiblir.

Désireux d’écourter – trop – rapidement l’échange, le Luxembourgeois, encouragé à tout rompre par la plupart des athlètes sans oublier tous les officiels, le Grand-Duc Henri et Romain Schneider, ministre des Sports, en tête, manque de réussite. Son désir de jouer vite se transforme en précipitation. Et en manque de précision. Chaque fois que l’échange dure un peu longtemps, c’est immanquablement en faveur de l’Espagnol qu’il se conclut.

Et logiquement, c’est Bautista Agut qui est le premier à faire le break. Ce premier set n’est pas vraiment en faveur de «Mulles» et comme, en plus, la balle a choisi son camp, à l’image d’une balle qui heurte le filet mais qui retombe dans le court alors que le Luxembourgeois se préparait à la jouer.

«Il fallait y aller. Se faire mal»

Après un premier set enlevé sur le score de 6-4, le tombeur de Janowicz et surtout Tsonga aux deux premiers tours sait qu’il doit changer quelque chose : «Il fallait y aller. Se faire mal.» Le 37e joueur à l’ATP prend alors ses responsabilités. Il multiplie les montées au filet. Certes, pas toujours couronnées de succès mais c’est en prenant des risques qu’il peut espérer s’en sortir. Ça part pourtant mal, avec un break concédé d’entrée, sur une nouvelle balle qui touche le filet puis termine hors de portée du joueur grand-ducal… impuissant sur ce coup.

Mais Muller sait qu’il est en forme. Et il a bien l’intention de se battre. Il ne renonce pas et est récompensé de ses efforts par un débreak immédiat, alors que David Ferrer, qui sort de l’entraînement, fait également son apparition dans des gradins bien fournis pour supporter à son tour son compatriote.

À 5-4 en sa faveur, Gilles Muller s’offre une balle de set. Mais Bautista Agut ne tremble pas au service et parvient à égaliser. Tout se jouera au jeu décisif. C’est «Mulles» qui inscrit le premier point. Mais derrière, il se loupe à deux occasions. Son adversaire, en revanche, saisit la première opportunité pour réaliser le mini-break. Il s’envolera 1-5 et conclura 4-7.

Gilles Muller quitte donc le tournoi olympique avec un goût d’inachevé : «Je commençais à me dire qu’il y avait moyen de ramener quelque chose.» Mais c’est finalement son adversaire qui ira en quarts de finale. Face à l’Argentin Juan Martin Del Potro.

A Rio, Romain Haas

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