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Rallye Monte-Carlo : Sébastien Ogier serein et en pleine forme


Le Français Sébastien Ogier au volant de sa Volkswagen Polo lors du shakedown" du Rallye Monte-Carlo, le 20 janvier 2016 à Gap. (Photo : AFP)

Le Français Sébastien Ogier, triple champion du monde des rallyes, a abordé «serein» et «en pleine forme» la 84e édition du Rallye Monte-Carlo, a-t-il expliqué à Gap avant de prendre le départ, jeudi soir, devant le Casino de Monaco.

Q: Comment abordez-vous ce premier rallye de 2016 ?

R: «Sereinement, car avec trois titres dans la poche. Ce qui est pris est pris, et je me dis que ce qu’on a réalisé ces dernières années, c’est déjà très beau, donc je me mets moins de pression face au résultat. Je pense être plus libéré. Mais pour autant on repart de zéro et il va falloir tout donner. Même si la coupure est trop courte entre deux saisons de rallye, je rentre de vacances donc je suis en pleine forme».

Q: La motivation est-elle augmentée par le fait de courir à domicile ?

R: «Il y a plus d’attente, car c’est ma vallée natale, donc énormément de supporteurs veulent nous voir réussir, Julien (Ingrassia, son copilote) et moi. C’est plus un +booster+ qu’autre chose, donc je vais tout faire pour donner le résultat que mon public attend. Mais au Monte-Carlo, avant de se battre contre les autres, il faut d’abord se battre contre le parcours et les conditions extrêmes, ou changeantes».

Q: Est-ce un gros avantage de connaître les routes du coin ?

R: «Je ne connais que certaines routes, soit seulement une petite partie du rallye. Je les ai parcourues dans ma jeunesse, mais beaucoup sont des routes un peu perdues, dans la montagne, qu’on n’a pas vraiment l’habitude d’utiliser l’hiver. Entre les parcourir à vitesse normale, dans une voiture de série, et dans une voiture du WRC, il y a un monde d’écart. Il y a quelques repères visuels, mais je n’ai plus vraiment d’avantage par rapport aux autres pilotes, car on a déjà roulé ici l’an dernier».

Q: Remporter le Monte-Carlo est-il plus facile avec des années d’expérience ?

R: «Je ne pense pas ! En général, l’expérience aide en rallye et c’est bien sûr très important au Monte-Carlo. Même pendant les séances d’essai, on ne peut pas envisager toutes les conditions de routes. Je peux compter sur l’expérience des deux précédentes éditions, qui ont été plutôt bonnes pour moi (victoires en 2014 et 2015, ndlr). Mais je sais que les conditions seront piégeuses, que le choix des pneus sera crucial, comme toujours, et que la clé de la victoire est souvent là. Si nous ne faisons pas d’erreur (dans le choix des pneus), et que je ne fais pas d’erreur au volant, les deux principales conditions seront remplies pour obtenir un bon résultat».

Q: Il y a quelques années, votre père était très en colère sur un de vos choix de pneus, vous vous en souvenez ?

R: «En effet, il m’avait dit: +comment peux-tu être aussi stupide !+. Je ne ferai plus jamais cette erreur, partir avec une seule roue de secours et piloter de manière aussi agressive, sauf si nous rencontrons des conditions inhabituellement faciles. Nous avons eu très peu de neige durant les reconnaissances, et si rien d’autre ne tombe du ciel je ne pense pas qu’il y en aura beaucoup sur le rallye. Mais il peut y avoir des portions enneigées ou verglacées, certaines en descente, sur certaines (épreuves) spéciales que nous disputerons en +slicks+ (pneus pour route sèche, ndlr), donc là il faudra vraiment faire très attention…»

Propos recueillis par l’AFP lors d’un point presse et en conférence de presse

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