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Paris-Nice – Logiquement, Frank Schleck s’abstient


Le champion national a finalement renoncé, comme prévu, à prendre le départ de la Course au soleil. Sa blessure au quadriceps gauche l’a trop retardé dans son entraînement qu’il reprend à peine.

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Frank Schleck était en très belle forme en ce début de saison, avant de chuter lourdement en Andalousie. Il devrait revenir pour le GP Nobili. (Photo : Trek)

Depuis sa chute dans la première étape du Tour d’Andalousie, le 18 février dernier, Frank Schleck, n’est plus apparu en compétition et vient tout juste de reprendre l’entraînement. Ce n’était évidemment pas suffisant pour prendre le départ, dimanche, de la Course au soleil. C’est tout sauf une surprise et le contraire aurait même été fort surprenant. Presque insensé même. Comme nous l’indiquions dans notre édition d’hier, Frank Schleck était parvenu à s’entraîner ce week-end avec des séances de deux heures. Comment, dans ces conditions, espérer prendre le départ de Paris-Nice, qui est tout sauf une balade de santé ?

« Je me remets, mais ma guérison n’est pas allée aussi vite que je ne l’avais espéré. C’est encore douloureux, surtout lorsque je marche, même si, sur le vélo, je me sens mieux. Je suis donc en mesure de m’entraîner quelques heures sur la route aujourd’hui, mais de toute évidence, ce n’est pas assez pour être prêt pour une course comme Paris-Nice, a expliqué Frank Schleck dans un communiqué délivré par son équipe. Je suis évidemment très déçu. Lorsque j’ai chuté, même si mon quadriceps était douloureux, j’ai toujours pensé que je serais à la prochaine course.

C’est frustrant car la guérison est longue, mais la saison ne fait que commencer. Je devrais être de retour pour le Grand Prix Nobili, le 19 mars. » Ce n’est évidemment pas la première fois que Frank Schleck doit revoir ses plans à cause d’une chute. Le champion national s’est fait une raison. Initialement, ce Paris-Nice où, traditionnellement, il aime guerroyer avant d’aborder la préparation des classiques en passant par le Tour du Pays basque, devait lui servir de test grandeur nature après un hiver très sérieux.

Le champion national n’a donc pas tout perdu dans l’affaire. Le travail effectué ces derniers mois ne va pas s’évaporer en deux semaines, même si dans les sports d’endurance, on le sait, tout va très vite. « J’en ai vu d’autres. C’est dur, car je me suis bien entraîné durant tout l’hiver. Avant cette chute, mon mental et mon physique étaient au point. Mais c’est notre vie de coureur et ce n’est pas la fin du monde. J’espère simplement que je pourrai garder une bonne partie du travail foncier effectué ces derniers mois. Il me faut être patient, de toute façon, je n’ai pas le choix », nous disait-il d’ailleurs voici pile une semaine. Hier, Frank Schleck a glissé quelques messages sur Twitter. « Je vais supporter mes équipiers », a-t-il promis.

> Jungels comme un grand

C’est d’ailleurs son jeune compatriote Bob Jungels qui endossera seul les responsabilités pour le classement général. Là encore, c’est tout sauf une surprise. C’était fortement attendu. D’ailleurs, s’il avait été, par miracle, au départ, Frank Schleck n’aurait pas été en mesure de prendre le commandement de l’équipe.

Et les résultats assez exceptionnels de Bob Jungels (victorieux de l’Étoile de Bessèges et dixième du Tour d’Andalousie malgré un débours de 46 secondes suite à une vacharde crevaison), comme le profil de ce Paris-Nice, qui reviendra à coup sûr à un rouleur sachant convenablement grimper ou alors à un grimpeur sachant convenablement rouler, plaident très largement en sa faveur. Comme Bauke Mollema s’alignera sur Tirreno-Adriatico, il n’y avait pas d’autre solution.

Et c’est assurément une très bonne décision. C’est d’ailleurs la caractéristique de Paris-Nice de faire découvrir au grand public les nouveaux champions. Pour un jeune coureur ambitieux comme Bob Jungels, il n’y a sans doute pas de meilleur terrain d’expression. Certes, ce Paris-Nice n’aura pas la profondeur d’un Tirreno où le quatuor Contador-Froome-Quintano-Nibali attirera tous les regards, mais avec des pointures comme Porte, Thomas, Majka, Van Garderen, Bardet, Péraud, Barguil, Dumoulin, ce Paris-Nice est quand bien fourni. Il faudra avoir les jambes pour atteindre le top 10. Cela aurait été l’ambition de Frank Schleck. Ce pourrait être la mission parfaitement assumée par Bob Jungels !

De notre journaliste Denis Bastien

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