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Open d’Australie : Djokovic pour un sixième titre, Serena pour un septième


Novak Djokovic (d) conseillé par Boris Becker lors d'une séance d'entraînement en vue de l'Open d'Australie, le 16 janvier 2016 à Melbourne. (Photo : AFP)

Novak Djokovic et Serena Williams visent respectivement leurs sixième et septième titres à partir de lundi à l’Open d’Australie et, à part blessure ou coup du sort, on voit mal qui pourrait les empêcher de confirmer leur main mise sur le circuit.

De blessure, il n’est pas question pour le Serbe, vainqueur à Melbourne en 2008, 2011, 2012, 2013 et 2015, qui plane sur les courts et sur la concurrence. Six titres ATP d’affilée, le dernier en date au début du mois à Doha, où il n’a pas perdu un set, 26 matchs gagnés sur les 27 derniers disputés: le N.1 mondial reste au sommet d’une vague qui ne semble jamais devoir se casser.

Un léger doute subsiste en revanche sur la santé de Serena Williams. Obligée de mettre fin prématurément à sa saison 2016 à cause de douleurs à un genou et du terrible coup au moral subi après sa défaite imprévue en demi-finales de l’US Open qui l’a privée du Grand Chelem, l’Américaine a eu sa préparation tronquée à cause de la même articulation.

Même si la lauréate des éditions 2003, 2005, 2007, 2009, 2010 et 2015 a assuré qu’elle était «à 130% en forme», il y a peut-être là une petite faille dans laquelle la concurrence pourrait s’engouffrer.

Secouer la tyrannie

Chez les hommes comme chez les femmes, les rivaux potentiels auront besoin d’un coup de pouce du destin pour secouer la tyrannie des leaders.

Un regard sur leurs statistiques suffit à planter le décor: la plupart des cadors, à commencer par Andy Murray et Rafael Nadal, ont perdu neuf fois sur dix contre Djokovic ces derniers mois. L’Espagnol a beau être rassuré par ses progrès dans le jeu et le Britannique revigoré par son succès en Coupe Davis, cela ne leur donne pas la clé pour renverser la tendance.

Seul Roger Federer présente un bilan moins négatif (quatre victoires en dix matches), mais il n’a gagné aucune des trois grandes finales disputées contre le Serbe en 2015 (Wimbledon, US Open, Masters).

Reste l’autre Suisse, Stan Wawrinka, qui a perdu 18 fois en 20 matches contre Djokovic mais est le seul à l’avoir vaincu dans un grand match la saison dernière, en finale de Roland-Garros, et le seul aussi à l’avoir battu à Melbourne lors des cinq dernières éditions. C’était en 2014 en quarts de finale, en route vers son premier succès majeur.

A la poursuite de Graf et Federer

Du côté des femmes, c’est pire encore. Aucune de ses cinq plus proches poursuivantes au classement, Simona Halep, Garbiñe Muguruza, Agnieszka Radwanska, Maria Sharapova et Angelique Kerber, n’a battu Williams en 2015. Et ces joueuses ont, en plus, toutes connu leur lot de problèmes physiques pendant la préparation. Dès lors, peut-être faut-il aller chercher le premier «outsider» du côté de la Bélarusse Victoria Azarenka, un peu oubliée depuis ses titres de 2012 et 2013 mais de retour vers son meilleur niveau.

Tout est donc en place pour que Djokovic et Williams poursuivent leur course à la légende, avec dans le viseur Steffi Graf et Roger Federer.

L’Américaine, plus âgée de six ans, a beaucoup d’avance. Une victoire encore et elle rejoindra l’Allemande et ses 22 titres du Grand Chelem, soit le record pour l’ère Open (l’Australienne Margaret Court-Smith en avait gagné 24, à cheval entre les deux époques, et détient aussi le record de l’Open d’Australie avec 11 couronnes). Il serait bien étonnant que l’Allemande ne soit pas obligée d’au moins partager la première place d’ici à la fin de la saison.

Roger Federer a encore le temps de savourer sa position éminente avec son total de 17 titres, qu’il ne désespère pas d’augmenter, malgré ses 34 ans. En attendant d’avoir le Suisse en ligne de mire, Djokovic essaiera d’égaler le record des six victoires à l’Open d’Australie détenu par Roy Emerson, et de rejoindre deux autres monstres sacrés, Rod Laver et Björn Borg, avec un onzième titre majeur.

AFP/M.R.

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