C’est le jour J pour Rémi Fabiani aux Mondiaux de Doha. Ce vendredi matin, il sera sur le 50 m nage libre. Avec des rêves plein la tête.
Alors que ses deux compatriotes Julien Henx et Max Mannes sont rentrés à la maison depuis bien longtemps, Rémi Fabiani est lui resté à Doha. Auteur d’une entrée prometteuse sur le 100 m dos, où il a signé son deuxième meilleur temps en carrière, le sprinteur est depuis lors dans les starting-blocks. Il sait que c’est aujourd’hui le grand jour.
En effet, c’est ce matin que se déroulent les séries du 50 m nage libre, sa course de prédilection. Et surtout l’épreuve sur laquelle il peut viser une qualification olympique. On le rappelle, pour aller à Paris, il «suffit» de nager le temps requis. À savoir 21″96 pour cette course. L’été dernier, lors des tout premiers championnats d’Europe U23, du côté de Dublin, il avait profité d’une finale en style skins, par élimination, pour pulvériser son propre record national (22″47) et claquer un fantastique 22″09 qui lui permettait de croire à la qualif pour les Jeux.
Depuis, le garçon est retourné dans son université de CBU en Californie et il a suivi un énorme programme de musculation qui lui a permis de se constituer une nouvelle silhouette. Désormais plus lourd de près de dix kilos par rapport à l’été dernier, il est beaucoup plus puissant et doit maintenant apprendre à gérer son nouveau corps. Rentré en fin d’année au Luxembourg pour se préparer exclusivement en Europe, Rémi Fabiani est à Doha en confiance.
Une demie dans le viseur
Et même si ces Mondiaux arrivent encore très tôt dans la saison, il ne s’interdit pas de rêver : «Je crois que je suis 30e au niveau des engagés. Mais le 16e doit être à 15 centièmes. Bien sûr, pour me qualifier pour les demi-finales, il faudrait certainement que je sois proche de mon meilleur temps, mais on ne sait jamais. L’idéal, ce serait vraiment d’avoir l’occasion de nager deux fois. Si j’y parviens, c’est génial, sinon ce n’est pas dramatique non plus, car je sais que les conditions ne sont pas 100 % idéales (NDLR : il a notamment quelques problèmes d’insomnie). Maintenant, en 50 m, beaucoup de choses peuvent se passer. Je vais profiter et essayer de faire de mon mieux.»
Si Rémi Fabiani se hisse en demi-finale, cela signifiera qu’il est proche de son record, voire qu’il a nagé plus vite. Quand on sait qu’il ne lui manque «que» treize centièmes pour valider son billet pour Paris, on n’en est pas loin. Alors, qualif pour les demies, un temps canon qui l’envoie au firmament ou juste une bonne course pour continuer d’apprendre et de se rapprocher de son objectif? Réponse ce matin du côté de l’Aspire Dome.