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[Natation] Mondiaux : duel à distance


Max Mannes rêve d’aller à Melbourne… (photos Luis Mangorrinha)

Max Mannes et Pit Brandenburger vont se livrer une bataille à distance pour tenter d’aller à Melbourne.

La très courte saison en petit bassin s’achève par un grand championnat. Cette année, ce sont les Monde qui se tiendront à Melbourne dans un mois (13-18 décembre).

Dans l’absolu, le Luxembourg aurait pu aligner une équipe très fournie. Mais pour différentes raisons, elle sera limitée à deux, voire trois éléments au maximum. En effet, même si elle était qualifiée, Julie Meynen a décidé de mettre un terme à sa carrière. Quant à Monique Olivier, elle zappe également l’Australie car elle a des examens. Les «Américains» Rémi Fabiani et, désormais, Ralph Daleiden restent aux États-Unis. Reste donc Julien Henx, qui est assuré d’y aller. Et les deux derniers postulants que sont Max Mannes et Pit Brandenburger.

… Mais Pit Brandenburger ne l’entend pas de cette oreille et vise lui aussi sa place pour l’Australie.

La donne est relativement simple : pour se qualifier, il y a deux normes. Pour avoir le droit d’aligner plusieurs nageurs sur une seule et même course, il faut avoir la norme A. Autant le dire tout de suite, elle est totalement hors de portée de l’un comme de l’autre puisqu’elle correspond à une place de demi-finaliste aux derniers Mondiaux à Abou Dhabi. On doit donc passer par la norme B. Dans ce cas, si on a deux nageurs sur la même épreuve, c’est le plus rapide des deux qui tient son billet pour Melbourne. Et justement, Max Mannes et Pit Brandenburger revendiquent une place sur les mêmes distances, à savoir le 200 m nage libre et le 400 m nage libre.

À l’heure actuelle, avantage à Max Mannes, qui a réalisé la norme B sur le 200 m nage libre (1’47″61 à Abou Dhabi l’an passé contre 1’47″72 demandée). Seulement, il y en a un qui lorgne cette place : après une saison qui l’a vu revenir à un très bon niveau, l’ancien Antibois a, lui aussi, coché Melbourne à son calendrier. «Ce serait une belle récompense pour tout ce que j’ai donné la saison dernière. Pour moi, c’est très important. J’ai de bonnes sensations à l’entraînement, je pense que c’est jouable.»

Brandenburger, pas fan du petit bassin

Les deux ont pris quatre bonnes semaines de vacances après les mondiaux de Rome, les deux sont partis en stage, le premier à Malaga avec les Suisses et le second à Abbeville, et les deux ont déjà effectué une compétition de préparation.

On l’aura compris, on va donc assister à une lutte à distance entre les deux nageurs puisque lors de ce week-end, qui marque la deadline pour se qualifier, Max Mannes sera à Dudelange : «Je nage le 200 m le samedi, le 400 m le dimanche et je rentre vite en Suisse car j’ai les championnats nationaux la semaine prochaine.» Même si ses résultats lors de sa première sortie ne correspondent pas à ses attentes, le géant differdangeois a bien l’intention d’aller plus vite : «J’ai fait 3’54 », certes c’est encore loin mais c’était mon premier 400 m depuis Ettelbruck, il y a deux ans. Sur 200 m, j’ai fait 1’48 », j’étais un peu déçu. Je vais tenter de nager 1’46 ».»

De son côté, Pit Brandenburger nagera à Louvain, aux championnats de Belgique : «Le niveau est un peu supérieur par rapport au Luxembourg, sans que ce soit trop élevé pour ne pas accéder aux finales. À plusieurs reprises, je me suis qualifié lors du dernier week-end aux championnats de Belgique», rappelle-t-il. Lui, en tout cas, n’a pas de questions à se poser : il doit soit battre le temps de Max Mannes sur le 200 m nage libre, soit réaliser le minima sur le 400 m, distance sur laquelle son rival va également tenter quelque chose.

Sur le papier, les deux sont déjà allés plus vite que les 3’50″29 demandées. Max Mannes avait nagé en 3’49″92 à Ettelbruck il y a deux ans, alors que Pit Brandenburger était allé beaucoup plus vite (3’46″97 à Hangzhou en décembre 2018, sans oublier un 3’49″95 à Montpellier quelques jours plus tard). Le tout alors que l’ancien Antibois n’est clairement pas un amateur du petit bain : «C’était bien de faire un stage à Abbeville et de nager en petit bassin. C’est ce qu’il fallait pour reprendre les habitudes des virages. Généralement, lors de la première compète, je ne comprends rien du tout, les murs arrivent trop vite. On ne fait que tourner alors que j’atteins la vitesse où je me sens bien au bout de 20 m. À peine arrivé, je dois repartir pour recréer cette vitesse. C’est toujours très douloureux. Je préfère largement le grand bain. Ça fait vraiment trop mal aux jambes !»

Max Mannes conservera-t-il un billet qui est dans sa poche depuis pratiquement un an déjà ? Pit Brandenburger confirmera-t-il ses bonnes sensations du moment en allant plus vite que son rival ? Ou bien l’un et l’autre seront-ils assez rapides pour accompagner tous les deux Julien Henx en Australie ? Fin du suspense dimanche soir !

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