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[Natation] Giant Open de Nice : Fabiani, si près, si loin


Rémi Fabiani continue son apprentissage du très haut niveau. Il était en finale aux côtés de monstres de la natation mondiale. (photo Jeff Lahr)

Rémi Fabiani s’est mêlé à la lutte avec les meilleurs Français. Mais il est encore loin des 21″96 demandés pour aller aux Jeux.

C’était le premier gros rendez-vous qu’il avait coché sur son calendrier. Le Giant Open, qui se déroule à Nice en début de semaine avant de se prolonger à Paris en fin de semaine, était la première réunion sur laquelle Rémi Fabiani arrivait préparé. Avec l’intention d’aller chercher la qualif olympique.

Après avoir fait une très bonne impression une semaine plus tôt au CIJ, où il avait remporté la finale en 22« 29 alors qu’il était encore en phase d’affûtage, le nageur differdangeois comptait bien aller grappiller encore quelques dixièmes dans le sud de la France. Malheureusement, son bel enthousiasme a été quelque peu douché. La faute à un refroidissement peu opportun subi juste après le CIJ. Si bien que ce n’est plus à 100 % qu’il se présentait sur le plot, lundi à midi.

Pas la meilleure des nouvelles car le Giant Open est tout simplement une énorme compétition avec, entre autres, les meilleurs Français, à l’image de Maxime Grousset ou de Florent Manaudou, sans oublier l’Américain Michael Andrew, notamment. Sur cette compétition, le nageur luxembourgeois, qui avait le dixième temps des engagés, avait plusieurs défis. Et plusieurs occasions de nager. En effet, tout se déroulait sur une journée avec série à midi, demi-finale à 17 h et finale à 19  h. Outre le temps olympique, qui était bien sûr le plus gros objectif mais également le plus compliqué à atteindre, Rémi Fabiani devait se qualifier pour la finale. En effet, en prenant l’une des huit premières places, il assurait la sienne pour un 50 m de rêve, samedi à Paris.

Il a commencé son programme en réalisant le 8e temps des séries avec un chrono de 22« 48. Quelques heures plus tard, il prenait la quatrième place de sa demi-finale en allant plus vite (22« 31). Et contrairement au CIJ, où il s’était amélioré à chacune de ses quatre courses (22« 29 en skins), il n’a pas réussi à en faire autant. En finale, remportée par Florent Manaudou (21« 95) devant Maxime Grousset (21« 98) et Michael Andrew (22« 08), Rémi Fabiani se classe 7e avec le même temps qu’en série : 22« 48.

Nouvelle chance samedi

Au-delà de la performance chronométrique pure, son entraîneur, le DTN Christophe Audot, retient le positif : «Il a nagé son troisième meilleur temps en carrière. Maintenant, on a le sentiment qu’il peut nager facilement sous les 22« 5 à chaque fois, ce qui n’était pas le cas avant. Il y avait un énorme plateau. Il s’est battu pour aller en demi-finale, il s’est battu pour aller en finale. Ça se gagne en 21, avoir deux gars en 21«  sur un meeting, c’est vraiment costaud!», confie le technicien. Et même si Rémi Fabiani est allé un tout petit peu moins vite qu’au CIJ, il a battu des gros clients. À l’image du Néerlandais Thom de Boer, finaliste olympique à Tokyo.

Au moment de débriefer la perf de son nageur, Christophe Audot est partagé : «On voit que Rémi fait partie de ce gratin. Maintenant, il manque un peu. Il était un peu fatigué cet après-midi. Et on lui demande une énorme performance. 22« 3, c’est bien mais c’est encore loin de 21« 9. Et d’ailleurs aujourd’hui, il n’y a que Manaudou qui a fait les minima», constate-t-il. Ces chronos ont également été réalisés dans un contexte très différent du cocon de la Coque. À Nice, pas de bassin de récupération, pas de bassin d’échauffement. Des paramètres à également prendre en compte. Rémi Fabiani a clairement fait un pas de géant par rapport aux saisons précédentes. Il sent qu’il est capable d’aller chercher cette qualif. Pourquoi pas samedi face aux mêmes adversaires.

Avant de partir à Paris, on le retrouvera encore en action à Nice, demain, sur le 50 m dos. Ce mardi, c’est Joao Carneiro qui sera à nouveau en lice, cette fois sur le 100 m brasse. Distance sur laquelle il tentera de se battre son record personnel. Si son adducteur le permet. Histoire de se mettre en jambes pour son gros objectif sur cette compétition : le 200 m pap, le lendemain. C’est en effet sur cette épreuve qu’il a le plus de chances de décrocher son billet pour les championnats d’Europe de Belgrade.

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