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Fc Metz – Impossible vraiment ?


À l'aller, Metz et Guido Milan avaient contrarié, par instants, le PSG peu inspiré de Marquinhos. (Photo : RL)

Pour espérer un hypothétique maintien, le FC Metz doit profiter de la mise à jour du calendrier et gagner son match en retard ce soir. Problème : c’est à Paris.

C’est l’équivalent d’un bal de fin d’année. Une soirée pour se montrer, un moment propice pour prendre une danse aussi. Ce soir, le FC Metz aborde l’étape la plus prestigieuse de ce qui ressemble à une tournée d’adieux à la Ligue 1. Le club grenat reviendra obligatoirement à Paris, la saison prochaine, mais plus sûrement pour visiter Créteil ou le stade Bauer.

C’est moins glamour, forcément, qu’un détour par le Parc des Princes sous les projecteurs d’une chaîne cryptée. Et moins impressionnant qu’un rencard avec le PSG, qui voudra récupérer sa première place, au lendemain d’une 34e journée qui l’a vu «zlataner» Lille (6-1), sans sa diva suédoise préférée. Metz en est là. Dans de beaux draps. Et il lui appartiendra de ne pas traverser cette soirée comme un fantôme.

«Jouer avec le cœur»

Comment procéder? Comment faire pour éviter le ridicule d’une raclée prévisible? Deux écoles pourraient s’opposer. La première, caricaturale et frileuse, tendrait à dresser une muraille défensive, sur le modèle d’architecture présenté à Lille justement, lors de la 1re journée de championnat (0-0). La manœuvre lorraine avait inspiré cette tirade à René Girard «Il y a des équipes qui jouent bas, mais là, à part jouer en tribunes, ils ne pouvaient pas jouer plus bas!»

L’autre option, celle que brandit Metz actuellement, consisterait plutôt à profiter du moment et se jeter dans cette chouette bataille avec une ferveur décomplexée. Le fameux «jeu sans pression». Après tout, les Grenats sont libérés du stress lié à leur survie.

S’ils avaient cueilli un succès à Bordeaux, samedi (1-1), ils auraient pu s’accrocher à un petit espoir mathématique de maintien, mais les Messins sont désormais trop loin. Pire, les voilà obligés de battre Paris, dans ce match en retard pour imaginer un autre terminus que l’ascenseur. Battre Paris, oui…

Par expérience sans doute et plus certainement par envie, Florent Malouda préconise de «jouer avec le cœur». C’est une belle voie à suivre. Quitte à arbitrer la course au titre et les places européennes, autant opérer avec panache. Le champion de Ligue 2 a d’ailleurs une dynamique avec lui, quatre matches consécutifs sans défaite.

Bon, Metz a un lourd passif aussi un succès, cinq nuls et onze revers en déplacement. Soit 8 points sur 51 possibles. À l’évidence, les voyages ont déformé la genèse d’une saison plus paisible.

Vu d’en face, le fossé est vertigineux. À Auteuil, le PSG pèse douze victoires et quatre nuls, 40 buts marqués, 11 encaissés et, bien sûr, aucune défaite en Ligue 1. C’est simple, seul le FC Barcelone s’est montré capable de climatiser le Parc des Princes cette saison.

C’est dire l’ampleur du défi et combien une victoire lorraine apparaîtrait comme une anomalie. Tout à l’heure, Metz va tenter d’incruster son petit caillou dans l’énorme godasse d’un club en route vers le titre. Le plus modestement du monde. Ce qui n’exclut pas le panache.

Christian Jougleux (Le Républicain lorrain)

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