Le Monténégro refuse de se coucher devant les Roud Léiwen : « Pas de cadeau »

Luc Holtz, forcément heureux de la victoire au Monténégro, s’emballe pour ces six points sur six du mois du mois d’octobre. Pour lui, ils imposent l’idée d’une arrivée à maturité.

A peine le Luxembourg est-il sorti, ce mardi soir, de son très beau succès au Monténégro (1-2), grâce notamment à un amour de ballon enroulé de Danel Sinani en toute fin de match, que le sélectionneur a recommencé le petit jeu du chat et de la souris avec ceux qui osent lui demander si désormais, ses Roud Léiwen vont (et même doivent) jouer la gagne dans ce groupe 1 de la Ligue C de la Nations League. « On n’a pas plus besoin d’en rêver, de la première place, puisqu’on y est », a-t-il dit dans un sourire, conscient de ne répondre qu’à moitié à la question mais de rappeler l’essentiel : le Grand-Duché est leader, ce mercredi matin.

Mais cela a permis au sélectionneur de revenir sur cette idée que le Liechtenstein était sans doute un mal nécessaire, un dégât collatéral sans intérêt : « L’important, c’était ces matches de Nations League, les matches officiels ». Son groupe, amputé de pas mal d’éléments, les a bien gérés, il faut le reconnaître.

On a fait preuve d’une grande maturité

Il faut dire que dans un registre plus combatif, moins sexy, les Lions ont réalisé un coup extraordinaire sur la pelouse de Podgorica. Empêcher le Monténégro de plier l’affaire pour de bon (en cas de victoire pour Jovetic et compagnie, c’en était fini) et même lui repasser devant, à l’extérieur, sacré accomplissement. « C’est tout un collectif qui a gagné ce match, a-t-il précisé. Sur 94 minutes, on a été tactiquement parfaits et on a fait preuve d’une grande maturité. J’ai cru que l’ouverture du score sur une bêtise de notre part (NDLR : une relance mal calibrée plein axe de Barreiro pour un Sinani surpris) allait nous compliquer la vie, mais non. L’équipe a très bien réagi ».

Elle a si bien réagi qu’elle s’est offert une petite vengeance sur ce Monténégro qui était venu la surprendre au Barthel le mois dernier et prendre les trois points dans les arrêts de jeu sur pénalty. Seulement elle a remporté pour l’heure une bataille (importante certes), mais pas la guerre, comme l’a laissé entendre Faruk Hadzibegic, coach monténégrin qui reste combatif : « On ne va pas se laisser abattre. Tout est possible au foot et nous ferons tout pour reprendre cette place. On ne fera pas de cadeau ! ».

Julien Mollereau