Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La commune a inauguré son asile pour animaux la semaine dernière, lequel était attendu depuis des années. Une consécration que nous détaille Sacha André, son responsable.
Schifflange dispose enfin de son asile pour animaux. Après des années de discussions, les défenseurs des animaux de la commune ont obtenu gain de cause, et c’est tant mieux. «Nous sommes très satisfaits de cette nouvelle structure (sise rue de Hédange, 3840 Schifflange), car l’ancienne n’assurait plus les conditions adéquates», souligne Sacha André, président de l’APAS (Association pour la protection des animaux – Schifflange).
En effet, jusqu’au 1er octobre dernier, la commune ne pouvait que compter sur une station d’accueil et forcément de passage. «Avant 2012, nous étions dans une situation où la station était toujours pleine, avec des listes d’attente d’animaux. Nous avons désormais une structure qui a triplé en termes de capacité d’accueil. De trois cages pour chien, nous sommes passés à cinq cages, lesquelles sont de taille à pouvoir accueillir deux chiens en fonction de leurs affinités. Au total, nous avons désormais une capacité maximale de dix chiens contre trois, dans l’ancienne structure. Concernant les chats, la superficie a été doublée et ils bénéficient d’un espace extérieur agrandi. Nous pouvons accueillir désormais trois fois plus de chats», détaille Sacha André.
«Ne surtout pas oublier les bénévoles !»
Le président de l’APAS, Sacha André.
Et puis, il y a désormais aussi un nouvel espace dédié aux soins, où un vétérinaire pourra venir soigner les animaux, pour les petits soins (vaccins, rhumes, vermifuge et autres). «On n’avait pas pu prendre de chiens pendant deux ans et actuellement nous n’avons qu’un chien, qui devrait prochainement être placé dans un foyer. Nous avons donc une certaine capacité d’accueil pour les chiens», se réjouit Sacha André.
Pour ce qui relève des chats, l’asile vient de «récupérer» plus de 20 chatons et s’occupe de 8 chats adultes. L’asile protège et encadre une trentaine d’animaux à l’heure actuelle, comme l’indique son responsable : «Depuis le 1er octobre, nous avons déjà eu beaucoup d’appels, entre autres relatifs à des demandes d’abandons. Cela dit, la situation de la nouvelle structure se développe et change en permanence. De manière générale, nous avons à présent la surface nécessaire pour le personnel et pour que certaines convivialités et familiarités puissent devenir réalité. De même pour recevoir de potentiels adoptants, le tout dans un bâtiment moderne. À présent, sept personnes sont présentes, à titre de 40 heures par semaine, pour le nettoyage et l’encadrement des animaux», tout en sachant que la commune a cordialement créé un nouveau poste à temps plein.
Par ailleurs, Sacha André tient à préciser qu’«il ne faut pas oublier tous les bénévoles de l »ombre' »; d’ailleurs une grande demande de bénévoles s’est manifestée et une réunion d’information se tiendra en novembre. Dans ce cadre, je tiens à insister sur le fait qu’il ne faut pas oublier les bénévoles qui jouent un rôle très important… En effet, notre travail ne se fait pas qu’à l’intérieur de l’asile, mais aussi à l’extérieur, par exemple en cas de plainte(s) pour le placement d’animaux. Bref, l’association assure une multitude de services.»
Ainsi, Sacha André estime que grâce à la loi de 2018 sur la protection des animaux, il est important de ne pas se limiter aux seules tâches accomplies au sein de l’asile.
«La loi de 2018 ? Elle est perfectible !»
Par rapport à la loi de 2018 sur la protection des animaux de Fernand Etgen, l’asile applique plus ou moins les mêmes consignes que les autres asiles au moment de l’adoption. «Notre philosophie est qu’un animal n’est pas un jouet, mais un être vivant qui a des droits. Nous nous renseignons donc auprès de potentiels futurs adoptants, avant de confier des animaux : la composition de la famille, le logement, l’existence d’un jardin sont des par exemples des paramètres qui entrent en compte. Évidemment, on ne cherche pas la famille « parfaite » mais, à long terme, notre but est de trouver une place « finale » pour l’animal. Par ailleurs, selon cette loi, nous avons signé une convention avec la commune qui assure, entre autres, les frais prévus pour les vaccins, les chips, ainsi que la stérilisation et la castration des chats pour que les chiffres de leur population n’explosent pas», selon le président de l’APAS.
Plus généralement, Sacha André est d’avis que le loi a amélioré les choses, mais qu’elle est perfectible : pas forcément au niveau des condamnations et donc de la lourdeur des peines en cas de maltraitance, mais bien au niveau de la sensibilisation. «On constate que beaucoup de gens ne connaissent pas les lois et il faudrait des formations. Cela étant, un grand merci au bourgmestre Paul Weimerskirch et à la commune!»
Claude Damiani
Le bourgmestre de Schifflange, Paul Weimerskirch, se réjouit de cette nouvelle structure, au nom de la protection des animaux.
«C’est une très bonne chose, car avant notre commune ne disposait que d’une station et non d’un asile proprement dit. Nous avons maintenant une infrastructure très belle et très adaptable pour les animaux qui doivent y vivre pendant un certain temps», estime le bourgmestre de Schifflange, Paul Weimerskirch.
Par ailleurs, côté volet financier, l’élu est d’avis qu’«il s’agit d’un excellent investissement qui est vraiment très bien réussi. Surtout que cela concerne la protection des animaux. C’était nécessaire !»
Un investissement de 2,4 millions d’euros
Le nouvel asile pour animaux aura coûté quelque 2,4 millions d’euros, d’après les chiffres fournis par le bourgmestre. Mais dans ce genre de contexte, l’argent ne compte pas, selon Paul Weimerskirch : «L’asile aura coûté 2,4 millions d’euros. Cela dit, de manière générale, en ce qui concerne le fonctionnement de la structure notamment, il faut saluer les bénévoles. La commune a mis les locaux à disposition, avec toutes les cages pour les animaux; une somme symbolique de 25 euros, par an, devra être payée; et je tiens à souligner qu’une personne sera engagée professionnellement à temps plein, c’est-à-dire, pour 40 heures par semaine. Il y avait un réel besoin d’avoir un asile à Schifflange, je suis convaincu que c’est une urgence !»
C. D.
Bonjour j aimerai savoir si vous avez des chatons en adoption j aimerai en adopter un